Le secrétariat général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) vient d’adresser un courrier, missive à l’ancien ministre de la santé et militant démissionnaire du parti du livre, Anas Doukkali.
Dans cette lettre, le bureau politique du parti a fait un rappel des faits reprochés et surtout de sa décision qui s’en est suivie.
Ainsi, le bureau politique du parti pour le progrès et le socialisme avait déjà tenu une réunion le mardi 8 octobre 2019 pour délibérer sur l’évaluation des débats de la session extraordinaire du Comité central tenue le vendredi 4 octobre 2019 et sur les actes jugés « graves commis contre le parti, ses principes, ses valeurs et sa culture ». « Et pour les violations flagrantes que vous avez commises contre sa loi fondamentale, en particulier en contribuant au chaos et en les encourageant, et par vos déclarations publiques affirmant que le Comité central avait manipulé le vote et ses résultats », lit-on.
Pour le bureau politique, ces actes constituent une violation manifeste des principes, lois et règlements du parti, un grave abus de sa crédibilité, une fausse distorsion et une diffamation à son encontre, un préjudice grave à sa réputation et un préjudice grave à son image auprès de l’opinion publique nationale.
« En conséquence, conformément à l’article 83 des statuts du parti, le Bureau politique a décidé de charger la direction nationale de vous adresser une convocation écrite afin d’être entendu par les membres délégués du Bureau politique ».
La lettre précise qu’Anas Doukkali ne s’était pas présenté à cette audience envoyant une lettre-réponse où il a indiqué son refus de comparaître et de répondre des actes qui lui sont reprochés.
Le Bureau politique envoie un autre écrit le vendredi 11 octobre 2019, donnant un délai d’une semaine à Anas Doukkali, soit le vendredi 18 octobre, pour faire son « autocritique publique et explicite pour les graves erreurs commises à l’encontre du parti, accompagnée d’excuses publiques », ajoutant que ledit bureau avait été informé de la démission en attendant les mesures disciplinaires qui s’en suivront.
Un délai passé sans aucune réaction d’Anas Doukkali si ce n’est une deuxième lettre que le bureau politique regrette qu’elle ait été diffusée à la presse avant et qu’il qualifie de légèreté et d’irresponsabilité de la part du militant démissionnaire.
« Sur la base de tous ces faits, le bureau politique a de nouveau délibéré lors de sa réunion du mercredi 23 octobre 2019 afin de réévaluer l’ampleur de votre interaction malgré les occasions répétées offertes par le parti de corriger vos erreurs graves et successives… Sur cette base, le Bureau politique a conclu que vous vous êtes exclus des rangs du parti ainsi que tous ses organes et structures … vous n’avez donc plus aucun lien avec le parti ni ses organes ».
Le Bureau politique informera le Comité national du contrôle politique et l’arbitrage, ainsi que toutes les organisations du parti concernées, du contenu de cette correspondance, qui prendra effet dès que l’intéressé la reçoit.