Le déficit budgétaire qui s’établissait à 3,7% en 2018, passera à 4,1% en 2019 avant de s’atténuer en 2020. C’est ce que l’on apprend à l’issue du Conseil de de Bank Al Maghrib, qui a tenu sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2019, ce mardi 18 juin.
Ainsi, l’exécution budgétaire des cinq premiers mois de l’année s’est soldée par un allégement du déficit à 18,5 milliards de dirhams. Les recettes ordinaires se sont renforcées de 6,2%, reflétant principalement une augmentation notable des produits de l’IR et de la TIC, de même que l’encaissement de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices.
Alors que les rentrées de la TVA ont accusé une baisse essentiellement en cause de la hausse des remboursements qui ont atteint 5,1 milliards de dirhams contre 2,6 milliards un an auparavant.
Par contre, les dépenses globales se sont alourdies de 2,6%, tirées par les hausses de celles au titre des « autres biens et services » et de l’investissement.
« Dans ces conditions, et tenant compte de l’impact de l’accord conclu le 25 avril dans le cadre du dialogue social, le déficit budgétaire hors privatisations connaîtrait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, une accentuation de 3,7% du PIB en 2018 à 4,1% en 2019, avant de s’atténuer à 3,8% en 2020 », conclut-on du côté de BAM.
La mise en œuvre de l’accord du 25 avril conclut entre le gouvernement, trois centrales syndicales et la CGEM a été entamée le jeudi 13 juin par l’adoption de 36 projets de décret en conseil de gouvernement. Le dialogue social coûtera aux finances publiques quelques 14,5 milliards de DH sur trois ans en hausses de salaires et d’allocations familiales qui profiteront à 900.000 fonctionnaires.
Aussi, le dialogue social se traduira-t-il par une hausse de la masse salariale dont la part sera portée à 38% du budget 2021, à 132 milliards de DH.