Depuis quelques semaines le monde est dans un état de psychose sans précédent. Le Maroc, à l’instar des autres pays, fait face à une pandémie dont la propagation tient en haleine toute la civilisation. Face à cette situation inimaginable, il y a quelques jours, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour briser la chaîne de propagation.
Le Chef de gouvernement a tenté de rassurer la population le samedi 15 mars dans une sortie médiatique en affirmant que jusqu’à présent la situation est maîtrisable. Mais l’augmentation du bilan du coronavirus entre vendredi et dimanche passant de 8 à 28 cas conjuguée à la prise de décisions drastiques notamment la fermeture des frontières, des écoles, l’interdiction des rassemblements…, a semé un air de panique auprès de la population.
Conscients du système de Santé et de ses limites, les Marocains n’ont pas tardé pour réagir sur les réseaux sociaux notamment par rapport à la disponibilité en lits qui est de 970 lits aménagés pour accueillir d’éventuels cas positifs au COVID-19 et seulement 250 réservés à la réanimation pour environ 40 millions de Marocains. Ce qui a poussé les utilisateurs des réseaux sociaux à se demander où est passé le secteur privé ? Pourquoi les professionnels du secteur privé ne se sont toujours pas exprimés sur leur disponibilité à prendre part à cette lutte contre la pandémie ? Où sont les établissements de soins privés qui avancent toujours leur rôle dans la santé marocaine ? Ce sont quelques questions que les internautes ont soulevées sur les réseaux sociaux ce weekend.
Ecoactu.ma avait pourtant révélé dans un article du 12 mars une lettre adressée par l’Association nationale des cliniques privées informant les directeurs des cliniques privées de la tenue d’une réunion à la Wilaya du Grand Casablanca avec tous les acteurs concernés.
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Le président de l’Association avait alors informé les cliniques privées qu’étant donné que l’offre de soins publics en lits de réanimation est très limitée, il sera fait appel au soutien de l’hospitalisation privée qui sera disposée à travailler dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la santé publique dans l’intérêt du citoyen marocain.
Nous avons contacté Rédouane Samlali, président de l’ANCP, pour s’enquérir de la position officielle des cliniques privées. « Le secteur privé ne se cache pas. Bien au contraire nous sommes en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et nous avons même établi ensemble un plan d’action en cas d’aggravation de la pandémie à l’échelle nationale. Sauf que nous préférons que l’information soit centralisée au niveau du ministère de tutelle », nous a-t-il expliqué.
Rédouane Samlali, qui s’est vu rassurant en affirmant que jusqu’à présent il n’y a pas de quoi s’alarmer et qu’une réunion s’est tenue cette après-midi avec la délégation régionale de Casablanca pour annoncer la pleine disposition des cliniques privées de mettre à disposition leurs installations ainsi que leur personnel soignant. Un devoir qui n’est pas à négocier d’après le président de l’ANCP qui parle au nom de tous les directeurs des cliniques privées à travers le Royaume. Il nous a également affirmé que la capacité litière en réanimation dans le secteur privé est de 670 lits soit plus du double de la capacité du public portant ainsi la capacité totale à environ 920 lits en réanimation.
Le président de l’ANCP nous a par ailleurs confié que la plupart des cas confirmés ont été détectés au niveau du secteur privé et ensuite réorientés vers les établissements publics.
Ceci étant, espérons que notre pays soit épargné d’une dangereuse propagation de la pandémie comme c’est le cas dans d’autres économies.