Le monde est unanime que la plus grande leçon de management de l’année 2022 est signée au nom du Maroc. A l’œuvre : Le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football « M. Fouzi Lakjaa », ainsi que son choix de cœur, « M. Oualid Regragui » le sélectionneur de l’équipe nationale de Football du Maroc.
Le président « Lakjaa » a instauré un nouveau mode management au sein de son institution, le « leadership par l’amour ». Il a commencé par l’inculquer à son sélectionneur, en lui donnant les prérogatives et les moyens de le faire découler à son tour au niveau de son équipe. Résultat : l’Equipe Nationale du Maroc de Football a fini quatrième lors la Coupe du Monde FIFA QATAR 2O22 !
Comme beaucoup de dirigeants dans le monde des affaires, j’ai toujours été convaincu de la corrélation entre le football « en particulier », en tant que sport collectif, de surcroît un écosystème, et le management des organisations, notamment le management des Hommes. Alors en quoi consiste ce fameux concept de « leadership par l’amour » ? Et que faut-il pour le mettre en place ? Et dans quelle mesure est-il applicable dans nos organisations « Marocaines » ?
En réponse à notre questionnement, il est de l’ordre du commun de distinguer un leader, d’un manager.
Le premier est un état d’esprit, une personne authentique, transparente qui impose naturellement le respect et force souvent l’admiration.
Le deuxième est une fonction où le titulaire organise, planifie, coordonne et ainsi s’assure que son équipe travaille efficacement.
Quant à l’amour, chez la Grèce Antique, il est la somme de « l’Eros: passion », la « Philia: amitié », « l’Agapè: altruisme » et « La storgê: instinct ».
Afin de modeler l’ensemble des éléments susmentionnés en adéquation avec le jargon du management des organisations, je prétends que le «leadership par l’amour» est une culture d’entreprise, émanant d’un top management averti et convaincu de ses retombées, et disposer à le faire découler au niveau des équipes, en partant du « haut vers le bas », et de là, aboutir à une culture généralisée basée sur la fierté d’appartenance à la firme, et la passion des missions accomplis, dans un environnement qui favorise l’équilibre vie privée et vie pro, avec à la carte, quatre mots d’ordre : confiance – professionnalisme – famille – relève.
Dans l’ordre des idées, le leader va générer l’envie du « collaborer-ensemble » durablement, de ce fait qu’il ne peut qu’être en paix avec lui-même et surtout avec les autres (et non un électron toxique qui rend l’atmosphère morse, et entrave les objectifs ultimes de l’entreprise : continuité et performance).
Nos organisations Marocaines ont bel et bien besoin de leaders du standard de « Oualid REGRAGUI », des leaders humbles qui ressentent et transmettent les valeurs de l’amour : l’amour d’entreprendre et l’amour de l’humain. Le leadership par l’amour demeure le gage de deux prouesses : la performance économique et sociale; la préparation de la relève : une relève réelle, fidèle et engagée. Nos organisations ont l’opportunité de s’inspirer de ce mode de management, magistralement incarné par l’équipe nationale du Maroc, et de jouir de cette ère favorable … l’ère du MAROC.
Par Taha Drhorhi,
Directeur Général Adjoint – EHC Groupe