Plusieurs décideurs du secteur énergétique ont pris part au « Energy Week Morocco », forum dédié aux opportunités d’investissement dans le secteur gazier et les énergies renouvelables en Afrique du Nord et de l’Ouest.
Les décideurs du secteur de l’énergie se sont réunis les 14 et 15 novembre 2018 à Marrakech pour assister à l’« Energy Week Morocco », un forum dédié aux opportunités d’investissement dans le secteur gazier et les énergies renouvelables en Afrique du Nord et de l’Ouest.
Lors de cette rencontre, il a été question de discuter du rôle que le Maroc et ses partenariats énergétiques régionaux en Afrique du Nord et de l’Ouest sont amenés à jouer pour relever les défis énergétiques du continent.
Deux principales rencontres ont été tenues en marge de cette rencontre à savoir « Gas Options: North & West Africa» et «Africa Renewable Energy Forum».
Le ministre de l’Energie des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah a rappelé, en marge de cette rencontre, que l’Afrique jouit de tous les atouts pour surmonter ces défis énergétiques notamment son potentiel en énergies nouvelles et renouvelables qui reste malheureusement inexploité.
Pour arriver à tirer profil de tout ce potentiel, il est nécessaire d’harmoniser les politiques énergétiques africaines à travers le développement économique et social. Mais pas seulement. Pour libérer pleinement le potentiel en énergies renouvelables du Continent, L’Afrique a besoin de 32 milliards de dollars US chaque année comme l’a précisé Valeria Aruffo directrice du programme pour ces deux sommets sur l’investissement.
« Nous sommes tous persuadés que nos défis énergétiques, actuels et futurs, ne peuvent être relevés que dans un cadre de coopération élargi et mutuellement bénéfique. Cette coopération pourrait prendre plusieurs formes : bilatérales, triangulaire ou multilatérale, en associant notamment les institutions africaines et internationales et bailleurs de fonds régionaux internationaux », a souligné de son côté le ministre.
Rappelons que le Maroc a mis la coopération sud-sud au cœur de ses priorités y compris celle dans les énergies renouvelables.
Cet engagement s’est traduit par la concrétisation de plusieurs accords et par conséquent d’une croissance remarquable des investissements publics et privés marocains en Afrique. Le ministre a précisé dans ce sillage que les établissements publics marocains ont été toujours associés à la mise en œuvre de stratégies énergétiques africaines, à travers notamment la contribution avec les institutions publiques africaines dans leurs domaines d’expertise n . L’exemple de l’ONEE, de Masen, de l’Iresen…, qui ont mis leur savoir-faire au service de l’Afrique.
En effet, en 10 ans le Maroc a acquis une expertise dans le développement des énergies renouvelables de plus en plus sollicitée par les pays africains. L’état d’avancement de la feuille de route des énergies renouvelables va bon train conformément au planning, d’après Aziz Rabbah. Il a avancé que la part des énergies renouvelables est d’environ 35 % dans le mix électrique avec une capacité installée de plus de 2.970 MW. Concernant l’énergie éolienne, la capacité mise en service est de 1015 MW (11,5% de la puissance totale), dont 420 MW par le privé dans le cadre de la loi n°13-09, en plus de 200 MW en phase d’essai. Soit environ plus de 60%. La puissance actuellement installée du solaire a, quant à elle, atteint 180 MW (2% de la puissance totale) après la mise en service de la centrale solaire Noor Ouarzazate I de 160 MW.
« Gas to Power », où en sommes-nous ?
Aziz Rebbah a également abordé lors de son intervention le projet de « Gas to Power » qui accuse un retard énorme. Il a indiqué que la phase de ce projet d’envergure est déjà entamée et sera achevée à l’horizon 2028. Un appel à manifestation d’Intérêt a été lancé en décembre 2015 et une centaine d’entreprises ont manifesté leur intérêt pour ce projet dans différents domaines d’activités. Aujourd’hui, des études et des travaux sont en cours concernant le futur port, la conception du site devant abriter le projet ainsi que l’élaboration de l’appel d’offres pour la préqualification du consortium qui développera le projet.
Ledit appel pour le choix du consortium devant développer et exploiter les infrastructures sera lancé prochainement comme indiqué par le ministre en soulignant que l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié. Le Maroc a reçu une vingtaine d’offres de différents fournisseurs non engageantes.
Rappelons que la réussite de la transition énergétique dans notre pays est liée, en grande partie, au développement de la filière du gaz naturel.