Les bouleversements portés par les révolutions technologiques posent aujourd’hui la question de l’avenir du travail et de sa mutation. Un pays comme le Maroc a du pain sur la planche.
Conscient de ces changements, la Fondation européenne pour la formation, l’agence de l’Union Européenne qui assiste les pays du voisinage de l’UE à réformer leurs systèmes d’éducation et du marché du travail ont organisé les 21 et 22 novembre une rencontre sur : « Compétences pour l’avenir : gérer la transition ». Le but ultime de cette rencontre est d’explorer comment les pays en transition peuvent anticiper et réagir aux tendances mondiales qui façonnent les marchés du travail dans les pays voisins de l’UE.
Plus de 350 personnes en provenance de 50 pays d’Europe et de son voisinage – entrepreneurs, prestataires de formation, décideurs, innovateurs – se sont réunies à Turin, en Italie, pour discuter des compétences nécessaires pour préparer les personnes au marché du travail dans un monde en rapide mutation, en adoptant une nouvelle perspective: celle des pays en transition et en voie de développement. Etaient présents à cet événement des représentants officiels des ministères marocains du Travail et de l’Éducation ainsi que de la société civile.
Ladite rencontre a permis d’échanger des points de vue, d’explorer les moyens de répondre à un marché du travail en mutation, en termes de compétences et d’identifier des solutions. D’où le choix des thèmes débattus : comprendre les tendances mondiales, relever les défis spécifiques aux pays, aborder l’avenir des compétences, de l’éducation et de la formation professionnelle, et soutenir les transitions vers l’avenir.
Les discussions se sont concentrées sur les changements rapides que connait le monde du travail, et sur les facteurs clés de succès que sont l’identification des compétences requises, le renforcement des capacités des enseignants et formateurs, la construction de solides partenariats public-privé, et la maîtrise des technologies émergentes. En conclusion, il a été rappelé l’importance d’un leadership appuyé à tous les niveaux, des partenariats plus inclusifs et un engagement envers la mise en place de politiques publiques innovantes.
La mondialisation modifie le contenu des emplois
La capacité de l’Union Européenne et des pays voisins d’adapter les systèmes d’éducation et de formation aux changements induits par la mondialisation et la digitalisation déterminera dans quelle mesure ils réussissent à préparer les générations futures à relever les défis de demain. D’où la nécessité d’aider les citoyens à réaliser leur potentiel afin de contribuer à une croissance inclusive et à la stabilité. Pour y parvenir, il faut que les pays travaillent ensemble pour identifier des solutions équitables, efficientes et durables.
Au Maroc, un pays qui souffre déjà d’un problème structurel de chômage, la situation risque de se complexifier. Soit que les pouvoirs publics considèrent que c’est une lame de fond à laquelle il ne sera guère possible de résister, et il est dès lors nécessaire de changer radicalement les régulations du travail et les protections sociales. Soit qu’ils considèrent que le changement est réel mais lent et contrasté, et il est possible de s’adapter progressivement en effectuant les ajustements nécessaires.