Ecrit par la Rédaction |
Le Maroc a longtemps cherché à améliorer sa position sur la scène internationale en se positionnant comme un acteur constitutif dans les chaînes de valeur mondiales. Malgré les défis rencontrés par l’économie marocaine, la crise sanitaire liée au Covid19 a entraîné dans son sillage l’opportunité pour un renforcement des capacités compétitives et de positionnement dans les chaînes de valeur mondiales.
Dans un contexte aussi contraignant, le Maroc a mis en place des réformes lui permettant de maintenir une production relativement stable malgré les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Le royaume s’est, par ailleurs, employé à renforcer ses possibilités manufacturières locales pour réduire sa dépendance aux importations. Son emplacement remarquable, en tant que porte d’entrée vers l’Afrique, avec des liens commerciaux étroits avec l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, lui offre des occasions favorables de production et de distribution de biens dans ces régions et pour un développement des relations commerciales étroites avec ces régions.
Les conditions requises
Le Maroc a longtemps, rappellent les conjoncturistes, occupé une place importante dans les échanges internationaux grâce à sa localisation géographique à la croisée des continents africain, européen et asiatique. Il a développé des relations commerciales étroites avec l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, et dispose d’une économie diversifiée qui comprend des secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, le tourisme, les services financiers et les centres d’appels…
Tout cela a permis au Maroc de s’adapter aux changements de la demande internationale et de se positionner comme un acteur sérieux dans les chaînes de valeur mondiales.
Il s’est ainsi distingué dans l’industrie aéronautique, en accueillant plusieurs grandes entreprises telles que Boeing, Bombardier et Safran. De nombreux atouts ont favorisé le développement de ce secteur, notamment une main-d’œuvre qualifiée et abondante, une infrastructure moderne, des incitations fiscales et une position géographique stratégique. L’industrie automobile est un autre secteur fondamental pour le Maroc, qui est devenu un centre de production clé pour les constructeurs automobiles européens.
Le pays dispose d’un avantage compétitif en termes de coûts de production et de main-d’œuvre qualifiée, et a attiré des investissements de plusieurs grandes entreprises. L’agriculture, pour sa part, est considérée comme symptomatique de l’économie marocaine, représentant environ 15 % du PIB et employant près de 40 % de la population active.
Dans un rapport lié, le pays est classé premier exportateur mondial de phosphates et occupe une place réputée notable parmi les principaux exportateurs de produits agricoles. Le secteur des textiles n’est pas en reste et s’affiche avec des compétences réelles dans la production de vêtements en coton, en laine et en soie, et compte plusieurs grandes entreprises textiles qui exportent vers l’Europe et les États-Unis.
Le diagnostic, résumé plus haut, laisse entrevoir de grandes possibilités de capitalisation sur les avantages comparatifs pour attirer des investissements et renforcer la position d’un hub régional pour les échanges commerciaux.
Dans cette perspective, le Royaume a mis en place des politiques pour encourager l’investissement étranger et promouvoir l’innovation, spécialement dans les domaines de la logistique, de l’industrie automobile, des énergies renouvelables, de la technologie de l’information et de la communication (TIC), et des services financiers…
Le pays a également établi des partenariats stratégiques avec de nombreux pays, comme la Chine, l’Inde, les États-Unis et l’Union européenne pour renforcer son positionnement sur la scène économique internationale.
C’est ainsi qu’en termes de chaînes de valeur potentielles, le Maroc peut, d’après les conjoncturistes, s’appuyer sur plusieurs secteurs afin de consolider ses ambitions, dans le cadre de la réorganisation des chaînes de valeur mondiales.
Dans les énergies renouvelables, par exemple, qui représentent un secteur en croissance rapide dans le monde entier, il est possible de valoriser un certain nombre d’atouts pour développer cette industrie, notamment dans le solaire et l’éolien.
D’une manière générale, d’autres ouvertures conséquentes de diversification des exportations peuvent, encore, être explorées, principalement dans des secteurs clés tels que l’agroalimentaire, l’automobile et les technologies de l’information…
Cependant, les conjoncturistes exhortent à introduire rapidement les facteurs d’adaptation aux changements et d’investir dans les infrastructures nécessaires pour soutenir ces nouvelles industries.
À noter que les risques doivent être évalués avec justesse pour mieux faire face à une concurrence accrue de la part d’autres pays qui cherchent également à diversifier leurs exportations et à renforcer leurs chaînes d’approvisionnement régionales.
De plus, le pays doit s’assurer que les ressources humaines sont qualifiées pour répondre aux demandes de l’industrie numérique et des technologies avancées, afin de préserver la compétitivité sur le marché mondial. Le Maroc pourrait également être vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières, qui peuvent affecter les industries et l’agriculture.