La magie de la ville de Marrakech et son histoire n’ont laissé personne indifférent quant à sa souffrance des effets du Covid-19. Le SOS lancé a été bien écouté par les autorités. il nous appartient, nous population, donc d’écouter les consignes de ces mêmes autorités pour sortir indemne de la crise.
Le dernier discours du Roi avertit sur le fait que le Maroc frise la catastrophe avec la gestion catastrophique des responsables de dimanche en multiplication continue dans notre pays. L’inefficacité de ces derniers a poussé le Souverain à consacrer son discours à des aspects techniques et organisationnels, alors qu’il nous a habitués à lancer des chantiers et concevoir des stratégies. Distingué en tant que seul influencer du pays, le Roi en lançant son appel à la population pour qu’elle s’aligne sur les gestes barrières, exprime son mécontentement à l’égard de tous les pouvoirs et autorités.
Nous, les Marrakchis, avons également retenu que le Roi envoie un message au virus et lui rappelle : Sauf Marrakech. Il a envie de dire : Au nom de Dieu, envoyez tout ce qui guérit à Marrakech chérie. Eh oui, si Marrakech succombe, le Royaume tombe.
Marrakech ville triste, alors que jusqu’à un passé très récent, répandait la joie à tour de main. Ses habitants avides de contact se sont transformés en casaniers et pantouflards. Les remparts de la ville qui ont tenu la dragée haute à toutes les hostilités n’ont pas trop résisté à un maudit virus qui s’est glissé sans crier gare dans la ville ocre. Le virus a serpenté les quartiers de la médina, les faubourgs et autres en y lançant ses tentacules venimeuses.
Soudain, les Marrakchis qui riaient à gorge déployée ont le visage chiffonné. Le virus leur a appris qu’il faut garder quelques sourires pour se moquer des jours sans joie. Le Marrakchi qui crache ses poumons à cause du virus s’est vu également les poumons de son économie en l’occurrence le tourisme frappé d’estoc et de taille. Qu’on le veuille ou pas et en dépit de tous les efforts tendant à la diversification, Marrakech reste toujours à la merci du tourisme.
Devant cette situation qui frôle la catastrophe, plusieurs de nos compatriotes se sont adonnés au sport national à savoir la critique. Seulement, ils jugent à l’emporte pièce et non pas exæquo et bono. Ils accusent les responsables de ne pas investir assez dans le secteur de la santé. Il est fort possible que lesdits responsables, considèrent que s’il faut tant d’argent pour se soigner que, puisqu’il faut mourir, autant vaut l’épargner ou encore le détourner. Il est vrai que notre politique sanitaire vise soigner les symptômes et non pas la maladie.
Mais critiquer l’organisation du festival du film de Marrakech ou encore le Marrakech du rire et bien d’autres évènements relève de la pure hallucination. Marrakech, ville touristique est appelée à multiplier ses évènements pour assurer un flux continu et soutenu des touristes et permettre à la ville de darder ses rayons sur le monde.
Nul ne peut ignorer les retombées ô combien positives de ces évènements sur la ville. Il se pourrait que ceux qui décochent la flèche du parthes, étaient les premiers qui en tirent profit. Il vaut mieux aimer après avoir jugé que juger après avoir aimé.
Personne ne peut encore nier qu’il faut soigner le corps pour que l’âme s’y plaise. Seulement le débit des patients consécutifs au Covid-19 est si important qu’aucun système de santé ne peut prédire pour s’y préparer. En outre, la gestion sanitaire est également une affaire de rendement. Il n’est pas possible de construire un système sanitaire disproportionné avec les besoins jugés normaux et habituels.
L’heure est grave ! Quand on a besoin de bras, les secours en paroles ne servent de rien. Sommet et base appelés à travailler de concert car on ne peut agir efficacement qu’en travaillant de concert. Nous devons arrêter de parler et apprendre à écouter et commençons à écouter le père de la nation pour pouvoir s’en sortir. Nous aurons ensuite toute la vie pour évaluer, juger et redresser. Il faut accepter les déceptions passagères, mais conserver l’espoir pour l’éternité.
Marrakchis, le rire est un vaccin universel tombé depuis la nuit des temps dans le domaine public, consommez le sans modération.