La création de cet indice a pour leitmotiv de sélectionner les pays suivant leur potentiel de développement et de mettre en exergue l’écart de maturité entre marchés. La Chine, première du classement de l’indice des paiements mobiles de Mazars.
À l’échelle mondiale, le développement des services financiers mobiles prend des orientations diverses et se fait à des rythmes différents. Cela est dû à des disparités entre les conditions des marchés, notamment au niveau de la maturité, des préférences technologiques, des appareils disponibles, des infrastructures et de la réglementation. Autant de facteurs qui influent sur le champ des possibles en ce qui concerne la fourniture de services financiers. Mazars a créé son indice des paiements mobiles afin d’établir une base commune permettant de comparer les opportunités relatives à la banque mobile. L’indice analyse 17 marchés pertinents par leur taille et/ou représentatifs d’une sous-région. Chaque marché est évalué en prenant en compte dix variables liées à trois aspects fondamentaux : la réglementation et les infrastructures, le comportement des clients et le taux de pénétration des paiements mobiles. Les informations utilisées pour mesurer les variables sont les données propriétaires de Mazars ou des données publiques mises à disposition par des organisations internationales.
Première du classement de l’indice des paiements mobiles de Mazars, la Chine a plusieurs longueurs d’avance en matière d’utilisation des solutions mobiles, bien que la réglementation et les infrastructures soient quelque peu en retard par rapport au rythme d’innovation. En Chine, le nombre de paiements mobiles a été multiplié par dix depuis 2012, sous l’impulsion permanente des deux géants de la Tech, WeChat Pay de Tencent et Alipay d’Alibaba, qui modèlent le marché et le font évoluer.

Indice des paiements mobiles de Mazars
Le succès des deux géants de la Tech et leur part de marché s’expliquent principalement par la facilité du service qu’ils proposent et son degré d’intégration. Mais le contexte social contribue aussi à ce succès : en Chine, les clients ont davantage tendance à faire confiance aux applications mobiles plutôt qu’aux cartes de crédit et, par extension, aux paiements sans contact. De même, ils préfèrent les technologies de paiement par QR code ou scan to pay.
Enfin, dans les zones rurales de la Chine, où vivent quelque 600 millions de personnes, les solutions bancaires traditionnelles sont coûteuses et chronophages, car les distributeurs automatiques sont rares et les agences locales parfois difficiles d’accès.
Jusqu’en 2016, les services mobiles ne faisaient l’objet d’aucune réglementation. Mais, en 2017-2018, les choses ont changé. Désormais, pour pouvoir accéder à leurs services financiers, les clients doivent fournir leur numéro de pièce d’identité nationale, qui est associé à leur numéro de téléphone portable et de compte bancaire. Actuellement, les organes de réglementation échangent avec les différents acteurs et un certain nombre de groupes de réflexion afin de trouver le juste équilibre entre innovation et protection des consommateurs.