Lors d’un séminaire organisé par le Syndicat National Des Ophtalmologistes Libéraux du Maroc les instances de médecins, les organisations professionnelles et les syndicats ont appelé au développement de la politique du médicament au Maroc.
Parmi les principales recommandations de cette réunion validées et adoptées par les Présidents des SNMG, SNMSL et CSNMSP et l’ordre des Médecins, la nécessité de favoriser le développement des médicaments génériques qui répondent à la réglementation pharmaceutique actuelle notamment la bioéquivalence.
Aussi, l’accent a-t-il été mis sur la nécessité d’encourager l’industrie pharmaceutique nationale, et toute politique qui vise à optimiser les dépenses en médicament des caisses de l’ANAM ou tout autre organisme de couverture médicale, sans préjudice pour la santé du patient.
Les professionnels de la santé prônent également la création d’une agence indépendante pour la qualité et l’efficacité des soins.
« Nous sommes pour la Constitution d’un comité national de suivi constitué des représentants de toutes les composantes syndicales (un membre de chaque syndicat) et d’un représentant du CNOM. Ce comité sera doté de moyens pour le suivi et la proposition d’autres alternatives pour veiller à l’application de toutes les recommandations et les moyens pour leur réalisation », précisent-ils.
Les professionnels se sont également penchés sur le droit de substitution des médicaments, un sujet qui fait polémique aujourd’hui entre les médecins et les pharmaciens. A ce propos, les organisations professionnelles de médecins ont insisté sur la sacralité de la confiance patient-médecin qui constitue la première étape vers la guérison et qui risque d’être ébranlée par la substitution par une tierce personne.
« Nous sommes pour le respect de la prescription de l’ordonnance médicale qui ne peut en aucun cas accepter le droit de substitution mais aussi pour le respect de la loi concernant la délivrance des médicaments sans ordonnance », précisent-ils.
Et pour finir, les médecins ont réitéré leur volonté de travailler en collaboration avec les pharmaciens dans l’intérêt des patients.
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