Environ 400 conférenciers issus des mondes de la culture, de la politique et de la recherche scientifique ont pris part au 9ème Congrès mondial de la linguistique africaine qui s’est ouvert le samedi 25 août à Rabat. C’est la première fois que l’Afrique du Nord organise cette messe linguistique à laquelle ont participé 45 pays dont 23 africains sous le thème « langues africaines à l’ère de la mondialisation : de la description aux politiques de l’État ».
Il a été question, lors de ce congrès, d’examiner un nombre de phénomènes linguistiques et culturels ainsi que les facteurs qui influencent les langues africaines dans un monde en pleine mutation, avec une attention particulière pour les langues en voie de disparition.
Dans son allocution, Anass Bennani, Directeur de la coopération et du partenariat au département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souligné l’importance de la langue comme un élément fondamental de l’expression mentale et de la communication pour l’espèce humaine, un instrument de paix et de cohésion sociale et un vecteur avéré de développement.
En Afrique, continent où l’on parle plus de 3.000 langues, cette diversité linguistique est un patrimoine et un capital immatériel de premier ordre à préserver, a-t-il précisé.
Ce qui explique le choix des thèmes débattus pour ne citer que « Les langues africaines dans les législations et les politiques», «La linguistique africaine», «Le brassage entre langues et diversité linguistique», «Les études amazighes»…
« Ce Congrès arrive à un moment charnière de l’histoire de notre pays ! En effet, depuis le 30 janvier 2017, le Royaume du Maroc a repris sa place naturelle au sein de l’Union Africaine. Il est, plus que jamais, tourné vers l’Afrique et en fait une priorité et un choix stratégique d’orientation de sa géopolitique », a rappelé Anass Bennani.
Sous l’impulsion Royale, le Maroc est déterminé à jouer un rôle capital dans le renforcement du partenariat Sud-Sud mais également dans l’émergence du continent. « Cette manifestation scientifique qui nous réunit aujourd’hui est une parfaite illustration de ce panafricanisme nouveau, au sein duquel notre pays, le Maroc, entend jouer un rôle capital » a souligné le Directeur de la coopération et du partenariat au département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il a rappelé par la même occasion le soutien incontestable du ministre de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique au renforcement des liens de coopération inter-universitaires au sein de l’Afrique, à travers notamment la mobilité des étudiants, des enseignants-chercheurs et des cadres administratifs .