S&P Global Ratings a confirmé ce 31 mars 2023 la notation ‘BB+/B’ du Maroc avec perspectives stables. Ainsi, S&P estime que les réformes économiques et fiscales en cours au Maroc devraient ouvrir la voie à une croissance plus inclusive, avec une augmentation des investissements privés nationaux et étrangers, et une réduction progressive des déficits budgétaires.
« Nous nous attendons à ce que le PIB par habitant augmente mais reste inférieur à ses pairs, soulignant la relative faiblesse structurelle. Nous prévoyons que la dette publique nette du Maroc augmentera et se stabilisera à 65 % du PIB d’ici 2026, environ 13,5 points de pourcentage de plus que les niveaux pré-pandémiques », souligne S&P dans sa note relative au Maroc.
Selon la même source, il est prévu une hausse régulière du PIB du Maroc, de 3,5% en 2023 et de 3,4% par an en 2024-2026.
« Bien que nous nous attendions à ce que le PIB par habitant atteigne près de 5 000 $ en 2026, cela reste faible par rapport à
les pairs du pays. Nos projections suggèrent que l’inflation se généralisera et ralentira progressivement à 4,5 % en 2023 et 2 % d’ici 2026 ».
S&P s’attend à ce que les réformes structurelles du Maroc inaugurent progressivement une économie plus inclusive, et qu’elle verra ses déficits extérieurs et budgétaires élevés tendre vers le bas. L’économie marocaine a résisté à plusieurs chocs régionaux et mondiaux au cours des deux décennies tout en maintenant l’accès aux financements extérieurs et intérieurs.
Selon S&P, le faible revenu par habitant du Maroc met en évidence des faiblesses structurelles persistantes, y compris une importante économie informelle, de grandes disparités de revenus entre les pays les plus et les moins développés et un taux de chômage élevé.
Pour ses projections pour le Maroc, pour le scénario négatif, le défi résiderait dans des déséquilibres qui se creusent et créent une augmentation prononcée des besoins bruts de financement du Maroc, ou si la performance budgétaire du gouvernement est nettement inférieure à nos attentes. Dans le scénario positif, S&P pourrait relever sa notations du Maroc si la consolidation budgétaire s’avérait nettement plus rapide que prévu, entraînant une baisse substantielle de la dette nette des administrations publiques par rapport au PIB, tandis que la croissance économique reste robuste.
Cette confirmation intervient dans une conjoncture internationale des plus rudes et au moment où d’autres économies rament comme la Turquie qui a vu sa notation passer de perspectives stables à négatives par S&P.
D’autres développements suivront.