Conformément à ce qui était attendu, très peu de Tunisiens se sont déplacés, dimanche 29 janvier, pour élire un Parlement dénué de réels pouvoirs, infligeant un nouveau désaveu au président Kaïs Saïed et aux réformes politiques qu’il impose depuis son coup de force de 2021.
Le président de l’autorité électorale Isie, Farouk Bouasker, a annoncé un taux de participation provisoire de 11,3 % au deuxième tour des législatives – il était de 8,8 % au premier tour.
La participation était le principal enjeu du scrutin, après une abstention de quasi 90 % au premier tour, un record depuis l’avènement de la démocratie dans le pays berceau du « printemps arabe » il y a douze ans. Les jeunes, qui avaient porté au pouvoir K. Saïed en 2019, ont, comme lors du premier tour, massivement boudé les urnes avec un peu moins de 5 % de votants ayant entre 18 et 25 ans.