L’adoption et la publication de la loi 45-13 relative à l’exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle dans le bulletin officiel du 26 août n’a pas mis fin au bras de fer entre les ophtalmologues et les opticiens. Rappelons que depuis quelques mois les deux professions ont mené une guéguerre pour défendre, chacune, ses intérêts. Le point de discorde, la réfraction (mesure de la vue) que les opticiens pratiquent depuis plusieurs années, mais que contestent les ophtalmologues.
L’article 6, objet de discorde, stipule que les opticiens doivent exercer leurs activités dans le cadre des fonctions spécifiques à leur profession telles que définies dans le descriptif des fonctions stipulé dans l’article 4 de ladite loi.
Rappelons que ladite loi constitue un référentiel emplois-compétences pour certaines professions en relation directe avec le secteur de la santé notamment celle d’opticien-lunetier évoquée dans l’article 6 de ladite loi.
Aujourd’hui la question n’est toujours pas tranchée d’après Mina Ahkim, Présidente du syndicat professionnel national des opticiens.
En cause, la loi ne stipule pas concrètement les fonctions spécifiques de chaque profession. L’article 4 prévoit toutefois un référentiel élaboré par un texte réglementaire après consultations des différentes parties prenantes, notamment l’Ordre national des professionnels de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle ainsi que le Conseil national des médecins. Ledit référentiel définit les fonctions spécifiques à chaque fonction prédéfinie dans l’article 3 de la loi ainsi que les fonctions qui ne peuvent exercer qu’avec une prescription médicale. Et c’est là le nerf de guerre.
« Notre combat est continu puisque les décrets d’application ne sont toujours pas sortis ni le référentiel des actes autorisés ou pas par les opticiens », tient à nous préciser Mina Ahkim.
Les opticiens ne comptent pas baisser les bras et s’accrochent à leur droit de pratiquer cette acte qu’ils exercent depuis plusieurs années.
Ce qui est sûr c’est que la bataille n’est pas finie. Les ophtalmologues non plus ne vont pas se laisser faire. Soutenus par leurs confrères médecins, ils campent sur leur position et refusent que les opticiens pratiquent la réfraction qui est un acte médical qui relève du champ de compétence des ophtalmologistes, tel que stipulé dans la loi 131-13 relative à l’exercice de la médecine au Maroc. La bataille continue !
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1 comment
Un opticien ou un opticien-optomériste c’est une personne qui a fait des études dans ce domaine là et dans une école ou dans une institue spécialisée, et il a obtenu son diplôme après avoir terminé ses études et après avoir passé et réussi les examens .
Un opticien ou un opticien – optométriste c’est un ex-étudiant qui a suivi des cours d’ophtalmologie en général et des cours de réfraction en particulier durant quelques années, et de ce fait il a parfaitement le droit d’exercer ce métier une fois il a ouvert un magasin d’opticien.
Par contre, les opticiens ( ou opticiens – optométristes ) n’ont pas le droit de faire des examens de l’oeil interne du patient et donc n’ont pas le droit de prescrire des médicaments à leurs patients, mais ils ont parfaitement le droit de leurs prescrire des lunettes de correction si ceux-ci en ont besoin.
Quant à eux , les ophtalmologues eux, ont pour travail principal faire des examens des yeux de leurs patients pour voir s’ils souffrent de certaines maladies liées à l’oeil et en plus de voir si quelques-uns parmi eux ont besoin de lunettes de correction
Alors, il faut que les médecins et les ophtalmologues en particulier prennent conscience de ceci et cessent leurs attaques abusives á l’encontre des opticiens et des opticiens – optométristes ..