Les résultats de l’étude lancée sur la réforme de l’administration publique seront dévoilés au plus tard au début de l’année 2019.
L’étude est estimée à 1,60 MDH.
« L’un des problèmes qui entravent le progrès du Maroc, réside dans la faiblesse de l’Administration publique, en termes de gouvernance, d’efficience ou de qualité des prestations offertes aux citoyens », soulignait dans son discours du 29 juillet 2017 le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du trône. Ce constat sans appel n’a pas laissé indifférent le principal concerné à savoir le ministre délégué chargé de la réforme de l’administration Mohamed Ben Abdelkader qui, depuis semble déterminé à remédier aux manquements de l’administration marocaine.
C’est dire que les consciences sont enfin éveillées voulant mettre un terme à cette défaillance qui gangrène notre économie.
L’administration marocaine entame aujourd’hui un tournant majeur qui exhorte les responsables à une forte implication et une meilleure adaptation au contexte international qui aborde une dynamique sans précédent en termes de changement économique et social.
Une chose est sûre : le modèle de développement actuel a atteint ses limites et se heurte à des insuffisances qui ne répondent plus aux attentes des citoyens. Au regard de ces contraintes et face aux défis présents et à venir que les pouvoirs publics sont appelés à relever, il s’est avéré que le passage de l’administration d’un système endogène vers un système plus ouvert sur l’extérieur, et fort soucieux des demandes de citoyens, semble plus que nécessaire.
Le but étant de placer la qualité de service public au cœur de toute réforme. L’idée sous-jacente est que les services publics devraient s’efforcer de mieux connaître et identifier leurs usagers et trouver les meilleures façons de répondre sans relâche à leurs attentes.
C’est dans ce sillage que s’inscrit l’étude lancée par le ministère de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique. Le coût est estimé à 1,60 MDH. Les résultats de l’étude seront connus au plus tard au début de l’année 2019.
Cette étude repose sur l’élaboration de la cartographie des services administratifs rendus au citoyen. Elle éluciderait davantage les pistes de réflexion d’ores et déjà entamées par ledit ministère sur les chantiers de simplification, de dématérialisation, de l’accueil des usagers, de la lutte contre la corruption…
Les principaux objectifs de l’étude sont :
Disposer d’une cartographie des services administratifs (sous forme de données) contenant les lieux de délivrances de ces services, l’effectif des ressources humaines, l’affluence des usagers…
Disposer d’une analyse détaillée de l’état des lieux de délivrance des services administratifs rendus aux usagers. Cet état concernera le nombre de bâtiments délivrant ces services, les espaces d’accueil…
Dégager des pistes et des recommandations d’amélioration en symbiose avec les résultats de l’analyse de l’état des lieux.
A travers cette étude, le ministère ambitionne de recueillir la liste de l’ensemble des services administratifs rendus au citoyen et à l’entreprise, et d’identifier les éléments nécessaires pour répondre aux besoins des citoyens.
A rappeler que l’étude lancée n’est qu’une partie de l’approche adoptée par M. Benabdelkader. Depuis sa nomination, il a lancé une stratégie innovante qui se démarque de celle de ses prédécesseurs. La tournée qu’il a effectuée dans les différentes villes du Royaume pour sensibiliser sur l’enjeu de la réforme est un signe avant-coureur qu’il souhaite amorcer le virage du changement.