Le coup de théâtre tard dans la soirée de dimanche (la veille de la rentrée scolaire) auquel ont eu droit les parents d’élèves ayant choisi le mode présentiel pour leurs enfants et l’ire que cette décision a provoqué ont acculé le Chef de gouvernement Saad Eddine El Otmani à sortir de son silence.
Dans un mot adressé ce 7 septembre, le chef de gouvernement, Saad Eddine El Otmani, s’est attardé sur la rentrée 2020-2021 impactée par l’évolution très alarmante de la situation épidémiologique au Maroc ces dernières semaines.
Faut-il rappeler pour autant que le ministère de la tutelle a donné le choix aux parents d’élèves d’opter pour le présentiel pour leurs enfants en connaissance de cause de cette situation épidémiologique et malgré les appels à un report de la rentrée au mois d’octobre.
A la veille de la rentrée ce 7 septembre, le gouvernement a annoncé tard dans la soirée la fermeture de tous les établissements scolaires dans la préfecture de Casablanca mais également dans différents quartiers enregistrant des taux élevés de contamination dans différentes villes du Royaume.
Ce qui n’a laissé aucune marge de temps aux parents de rattraper le coup provoquant au passage une vague de colère exprimée dans les réseaux sociaux.
Le chef de gouvernement s’explique sur ce revirement de dernière minute en avançant que « le retour à l’école dans cette situation épidémiologique critique a imposé des dispositions exceptionnelles, et nous sommes conscients que ce n’est pas l’idéal, mais dictés par la nécessité de répondre à des priorités multiples et parfois contradictoires ».
Donc de l’aveu même du chef de l’Exécutif, certaines décisions sont contradictoires et plongent les citoyens dans le désarroi. Ces mêmes citoyens qui se demandent pourquoi le Maroc ouvre ses frontières devant les ressortissants étrangers, laisse les commerces, café et restaurants ouverts mais décide de fermer les écoles dans les villes et quartiers fortement frappés par le Coronavirus.
Une question légitime surtout pour les parents d’élèves dont les contraintes professionnelles compromettent la réussite d’un mode d’enseignement distanciel.
A cet effet, le chef de gouvernement a rappelé que « c’est une entrée scolaire exceptionnelle qui nécessite la solidarité et l’engagement de tous pour s’adapter aux méthodes pédagogiques à distance, pour assurer la scolarité des enfants et les inciter à respecter les règles de sécurité, à surveiller et contrôler les établissements d’enseignement au regard de leur engagement au respect des mesures sanitaires, et à la volonté constante de s’adapter aux développements de dernière minute qu’impose la Covid-19 ».
Face à cette situation difficile et inédite, le chef de gouvernement en appelle à la solidarité et l’engagement de tous pour passer ce cap douloureux.
« Le gouvernement n’épargnera aucun effort pour remporter le pari, mais il ne pourra le faire seul, en l’absence d’un soutien fort du corps enseignants, d’une large adhésion des familles et des associations de parents d’élèves, et de la coopération de tous les acteurs », poursuit le chef de gouvernement.
« Nous ne sommes pas confrontés à une aventure, mais à une épreuve collective, et, si Dieu le veut, nous réussirons à la gagner, de sorte à protéger l’intérêt de nos enfants et à sécuriser l’avenir de notre pays, à condition de notre engagement collectif et d’un grand respect de mesures préventives », conclut le chef de gouvernement.