La deuxième enquête relative à l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises réalisée par le HCP fait une radioscopie du comportement des entreprises pendant et post-confinement. La reprise se fait de manière différenciée selon le secteur et la taille de l’entreprise.
Pendant la période du confinement, près de 83,4% de l’ensemble des entreprises organisées ont déclaré avoir arrêté leurs activités. 52,4% ont réduit partiellement leur activité, 29,6% de manière totale mais temporaire alors que 1.3% ont déclaré avoir cessé leurs activités de manière définitive.
Selon la deuxième enquête relative à l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises réalisée, du 3 au 15 juillet, auprès de 4.400 entreprises, après l’arrêt observé par bon nombre d’entreprises durant le confinement, 84,6% d’entre elles ont repris leur activité. Cela étant, 32,4% estiment avoir retrouvé le rythme normal, un peu plus de la moitié (52,2%) l’ont fait de manière partielle et 15,4% sont toujours en arrêt.
La reprise d’activité en rythme normal concerne 40% des GE, 35% des PME et 31% des TPE.
Les deux tiers des entreprises exportatrices ont repris leurs activités, dont 18,6% normalement. Par branche, 45% des entreprises dans les industries chimiques et parachimiques ont pu reprendre leur activité normale, 42% dans les industries du textile et du cuir et 47% dans le commerce. Cette proportion est de 18% pour l’hébergement et la restauration.
Pour les entreprises qui n’ont pas encore retrouvé le niveau normal de leur activité, 57% d’entre elles estiment l’atteindre au plus dans 6 mois mais 44% pensent que cela prendrait au moins 1 année.
Les entreprises industrielles estiment pour 2/3 d’entre elles pouvoir retrouver leur rythme normal dans un délai ne dépassant pas 6 mois alors qu’au niveau du secteur des services, cette proportion est de 55%.
Des emplois sur le fil du rasoir
Pendant la période du confinement, 49,8% des entreprises organisées ont réduit temporairement leurs effectifs employés et 9,6% d’entre elles l’ont fait de manière définitive. Par catégorie, la proportion des GE qui ont réduit leurs effectifs est de 53%. Cette proportion atteint 62% chez les PME et 58% chez les TPE.
Par secteurs d’activité, la proportion des entreprises ayant réduit leurs effectifs s’est élevée à 73% dans la construction, 67% dans l’industrie et 56% dans les services.
Par branche d’activité, 85% des entreprises des industries du textile et du cuir ainsi que 82% de celles des industries électriques et électroniques ont réduit leurs effectifs pendant la crise.
Après la reprise progressive d’activité, seuls 44% ont déclaré avoir pu en réintégrer la totalité depuis la levée du confinement. Cette proportion est quasiment la même par catégorie d’entreprises.
Par branche d’activité, cette proportion atteint 64% dans les industries chimiques et parachimiques, 56% dans les industries
du textile et 41% dans les industries métalliques et mécaniques alors qu’un tiers des entreprises de l’hébergement et restauration auraient récupéré totalement leurs employés.
Les effectifs non récupérés par plus de la moitié des entreprises n’ont aucune qualification Les effectifs non qualifiés font les frais de la crise sanitaire puisque 56% des entreprises affirment ne pas pouvoir récupérer ce type de profil. Cette proportion est plus marquée dans les secteurs de la construction et de l’industrie avec respectivement 74% et de 67%.
La récupération des emplois perdus suite à la crise, selon les entreprises, nécessite la mise en place d’un ensemble d’actions d’accompagnement. 71% des chefs d’entreprises souhaiteraient la réduction des charges fiscales et 64% la suspension des cotisations sociales et leur prise en charge par l’Etat.
Cela dit, pour 61% des chefs d’entreprises le retour au niveau normal de l’emploi se ferait avant la fin de l’année.