Riyad a été désignée mardi 28 novembre pour accueillir l’Exposition universelle en 2030. La capitale de l’Arabie saoudite a été préférée à Pusan (Corée du Sud) et Rome (Italie) à l’issue du vote organisé par le Bureau international des expositions (BIE).
Riyad a remporté 119 votes, contre 29 pour Busan et 17 pour Rome, soit largement les deux tiers des 165 voix requises, d’après les résultats du BIE. A l’annonce des résultats, des cris de joie ont retenti au sein de l’importante délégation saoudienne.
« Nous sommes immensément fiers de ce résultat », s’est félicité le ministre des affaires étrangères saoudien, Fayçal Ben Farhan Al Saoud. « Il est l’expression de la confiance de la communauté internationale dans ce que nous avons à offrir, et nous nous engageons à répondre aux attentes », a-t-il dit. Il s’est également félicité que l’organisation de l’Exposition universelle coïncide avec Vision 2030, programme de réformes visant à réduire la dépendance du royaume au pétrole.
« L’Arabie saoudite a remporté l’Exposition 2030 de façon décisive », a déclaré pour sa part Dimitri Kerkentzes, secrétaire général du BIE, en félicitant Riyad pour son « incroyable victoire ». « Cette exposition sera le catalyseur de la transformation » du royaume, a-t-il estimé lors de la conférence de presse suivant le vote
La candidature saoudienne, la plus controversée, vantait « la première exposition carbonégative », dans un pays pourtant aride, parmi les premiers producteurs de pétrole au monde et l’un des premiers émetteurs de gaz à effet de serre par habitant. Une semaine avant l’issue du scrutin, quinze ONG de défense des droits humains avaient appelé le BIE à « ne pas voter » pour Riyad du fait de son « épouvantable » bilan sur le plan des droits humains.
Giampiero Massolo, président du comité promoteur d’Expo 2030 Roma, a critiqué auprès de l’Agence France-Presse avant le scrutin la « dérive mercantile des autres candidatures », qui promettent « un fort volume d’investissements, privés ou publics, pour se procurer une grande partie des votes ».
L’Exposition universelle se tient tous les cinq ans et dure au maximum six mois. Elles permettent au pays choisi de « se montrer au monde », tout en étant « un laboratoire pour les architectes », estimait en avril 2022 Dimitri Kerkentzes, secrétaire général du BIE sur TV5Monde.
A titre d’exemple, la tour Eiffel a été bâtie à Paris à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889, tout comme l’Atomium et la Space Needle, structures symboles de Bruxelles et Seattle (Etats-Unis), l’ont été pour celles de 1958 et de 1962. La dernière en date, à Dubaï, a enregistré 24 millions de visiteurs. Celle de 2025 se déroulera à Osaka, au Japon. (Avec Le Monde.fr)