Les propriétaires de salles de sports dénoncent un manque de communication et de visibilité de la part des autorités locales non pas sans conséquences sur plus de 10.000 emplois. Le Wali du grand Casablanca a été saisi pour sauver ce qui reste à sauver.
L’hémorragie continue. La pandémie fait encore des ravages aussi bien sur le plan humain qu’économique et social. La situation se complique poussant le gouvernement à réagir par l’adoption de mesures dont les conséquences sur l’activité économique risquent d’être encore plus déplorables.
En effet, face à la détérioration de la situation épidémiologique, les autorités, comme prévu par l’Etat d’urgence sanitaire, ont la latitude de prendre des décisions en vue de limiter la propagation de la pandémie. Sauf que ces décisions ne sont accompagnées d’aucune mesure pour soutenir ceux qui y seront impactés.
Pis, les décisions de fermeture des commerces ne sont généralement pas fixées dans le temps ce qui accroît le manque de visibilité d’une éventuelle reprise. C’est le cas aujourd’hui des salles de sports à Casablanca qui poussent un cri de détresse.
Et pour cause, la reprise de l’activité n’a pas duré longtemps. En à peine 1 mois et demi après la reprise, après 3 mois d’arrêt d’activité, les salles de sports ont été contraintes de baisser à nouveau le rideau le 20 août.
C’est le coup de grâce pour un secteur qui espérait se remettre debout. Et pourtant, les propriétaires des salles de sports pensaient être épargnés des mesures de durcissement de confinement annoncées par la préfecture de Casablanca le dimanche 6 septembre dans la soirée.
En effet, les établissements de sports n’étaient pas concernés par la décision gouvernementale. Le communiqué du gouvernement précise que la fermeture concerne les écoles, des marchés de proximité à 15H, des cafés et des commerces à 20H ainsi que des restaurants à 21H. Aucune mention n’est faite aux salles de sports qui espéraient pouvoir rouvrir.
Sauf que la joie n’a été que de courte durée. Le lendemain, soit le lundi 7 septembre, les propriétaires de salles ont été contraints de fermer par notification verbale du « Mkadem ». Aujourd’hui l’Association Marocaine des professionnels de l’Industrie du Fitness et de la Remise en Forme (AMPIF) alerte sur sa situation.
Et pour cause, ce sont environ 10.000 emplois qui sont sur la sellette. Des salles ont déjà mis la clé sous le paillasson. L’AMPIF dénonce un manque de communication de la part des autorités locales mais aussi de visibilité.
« Remboursements de crédits, police d’assurance, loyer, masse salariale…, les propriétaires de salles n’arrivent plus à joindre les deux bouts. En l’absence de toute aide, beaucoup risquent de faire faillites », a précisé Samy Houiche, membre de l’association et propriétaire de Gym Factrory.
Face à cette situation, l’AMPIF a saisi le Wali du Grand Casablanca ce lundi 14 septembre à travers une lettre signée par 50 salles de sport. Elle appelle Said Ahmidouch à prendre en compte la situation d’un secteur au bout du gouffre qui a pourtant déployé tous les moyens nécessaires pour appliquer les mesures barrières visant à limiter la propagation du virus.
« Le sport fait partie de la santé ce qui pourrait aider les personnes à booster leur système immunitaire et contribuer ainsi à mieux contrer la pandémie », a souligné Sabrine Derdar, Directrice Erci Favre.
La balle est désormais dans le camp du Wali qui devra prendre des décisions urgentes afin d’éradiquer les dégâts, des dégâts qu’il ne faut surtout pas minimiser.
1 comment
Que dire… ? des actions et des décisions dignes des régimes fascistes ou communistes. Quand les bureaucrates ont le pouvoir absolu, c’est comme avec les militaires, bonjour les dégâts. Il faut se débarrasser de ces parasites avant qu’ils ne ruinent le pays