Le ministre de la Santé présente le projet de budget du ministère de la Santé à la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants. Le budget alloué à la gestion du département de Santé a été fixé à 13,81 Mds de DH. Détails.
Le secteur de la Santé est l’un des secteurs qui accuse le plus de retard dans notre pays. Le taux de satisfaction des Marocains de leur système de santé reste très faible. Leurs attentes sont donc nombreuses mais surtout très pressantes puisque c’est leur vie ou celle de leurs proches qui est mise en jeu.
Pour répondre à ces attentes et relever les nombreux défis, le gouvernement a prévu d’augmenter le budget du ministère de la Santé de 10,42% par rapport à 2018 dans le PLF 2019 pour atteindre 16,331 Mds de DH. Une augmentation qui reste malheureusement faible par rapport aux attentes.
Le ministre de tutelle Anas Doukkali a présenté aujourd’hui 2 novembre 2018 le projet de budget du ministère à la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants.
Le budget alloué à la gestion du département de Santé a été fixé à 13,81 Mds de DH dont 8,581 Mds de DH relatifs à la gestion de la promotion du personnel et à la création de 4.000 nouveaux postes budgétaires et 4,5 Mds de DH pour couvrir les équipements et les dépenses divers.
Quant au budget de l’investissement, le ministère prévoit un budget de 3,25 Mds de DH pour les crédits de paiement pour l’année 2019 et 3,5 Mds de DH des crédits d’engagement à partir 2020.
Les ressources humaines et le renforcement des capacités du système de santé s’accaparent la part du lion avec environ 53% de l’enveloppe budgétaire du ministère, soit 8,676 Mds de DH. Les procédures et les services de soins de santé primaires, pré-hospitaliers et hospitaliers viennent en deuxième position avec un budget de 3,248 Mds de DH soit, 19,88% du total.
Dans son exposé le ministre a précisé que des mesures parallèles seront adoptées pour améliorer la gestion des ressources financières, talon d’Achille du ministère. Rappelons que dans son dernier rapport, la Cour des comptes a pointé du doigt cette mauvaise gestion des ressources financières du département de Santé.
Parmi les dispositions à adopter pour y remédier, le ministère prévoit de prioriser l’achèvement des projets en attente et la liquidation des crédits de cette période.
Aussi il est question de soutenir les instruments de contrôle et de suivi des différents services centraux, régionaux et locaux ; renforcer la décentralisation dans la gestion financière ; définir des critères unifiés pour évaluer le coût de réalisation des projets, acquérir les équipements, acheter des services et identifier les délais logiques d’exécution.
Cela dit, Anas Doukkali a du pain sur la planche pour réconcilier les Marocains avec leur système de santé et relever le challenge de mettre à niveau un secteur social des plus sensibles.