Nos routes continuent de semer chaque année des centaines de morts. Les efforts déployés par le gouvernement pour réduire le nombre ce nombre restent insuffisants. C’est ce qui ressort des derniers chiffres des accidents de la circulation en 2018 dévoilés en marge de la Journée nationale de la Sécurité routière. Nous sommes bien loin des objectifs d’une réduction de 20% du nombre de morts de la circulation à l’horizon 2020.
Le Chef du gouvernement, Saâddine El Othmani, a lui-même avoué que les efforts n’étaient pas suffisants pour atteindre une amélioration structurelle du secteur. Le rythme de la réduction des morts durant les deux dernières années est en dessous des objectifs escomptés. En effet, même si 2018 a enregistré une légère baisse en 2018, le nombre de morts a connu une augmentation de 8,38% dans le milieu urbain.
Chaque année, se sont 3.500 personnes qui perdent la vie sur nos routes et plus de 100.000 autres sont blessées, soit une moyenne de 9 morts et 320 blessés par jour. Le Chef de gouvernement a rappelé que ces accidents, qui coûtent 2% du PIB national, sont à l’origine de drames sociaux. C’est pourquoi, Saâddine El Othmani a appelé tous les acteurs à identifier les raisons de cet échec et d’identifier les moyens pour relever les défis.
Pour cela, il va falloir adopter une approche intégrée entre les différents acteurs (gouvernementaux, société, civile…) axée sur 3 volets : la protection, la sensibilisation et la répression d’une part. Et d’autre part, accélérer la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de la sécurité routière 2017-2026.
De son côté, Benacer Boulaajoul, président permanent du Comité nationale de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), a souligné que cet événement annuel est un rendez-vous pour faire le bilan sur ce qui a été réalisé annuellement, mais également pour identifier les écueils qui étaient derrière la non-réalisation ou le déploiement de certains projets.
« C’est pour cela qu’on a lancé une charte de bonne conduite qui précise un certain nombre d’engagements éthiques et moraux pour que l’on puisse faire régner sur la voie publique une atmosphère de respect et de courtoisie », a précisé M. Boulaajoul, dans une déclaration à la MAP.