Quatre mois de protestation ont suffi pour mettre terme aux trente ans au pouvoir de Omar Bachir. L’indéboulonnable président du Soudan a été contraint par l’armée de son pays de quitter le pouvoir après une vague de colère populaire sans précédent dans le pays depuis le triplement du prix du pain en décembre dernier. C’est ainsi que le ministre de la Défense a annoncé sa destitution à la télévision publique, ce jeudi 11 avril.
Et c’est un conseil militaire va administrer le pays pendant une période transitoire de deux ans, avec justement à sa tête le ministre de la Défense et vice-président Awad Benawf. La réaction internationale après ce putsch ne s’est pas faite attendre puisque plusieurs pays, dont les Etats-Unis et l’Union européenne ont exhorté les militaires soudanais à intégrer des civils dans cette transition.
La nouvelle n’a pas calmé le mouvement de protestation, bien au contraire, des milliers de manifestants sont toujours rassemblés devant le siège de l’armée, malgré le couvre-feu en vigueur.
Faut-il rappeler que Omar Bachir est lui-même arrivé au pouvoir après un coup d’Etat en 1989. Depuis il avait dirigé son pays d’une main de fer… Il est d’ailleurs sous mandat d’arrêt international pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre et Amnesty a déjà appelé à son extradition pour répondre de ces accusations devant la Cour pénale internationale.
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Merci pour l info