Le conseil d’administration de la CNSS, tenu le 26 décembre sous la présidence de Mohamed Yatim, le ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle a levé l’incertitude sur le devenir de la Société industrielle de confection de Meknès, SicoMek. Cela suffira-t-il à sauver l’entreprise et ses 650 emplois ?
C’est depuis octobre 2017 que les salariés de la SicoMek, soit une année après que la société ne change de main (anciennement Sicome), n’ont pas touché de salaire en raison de la fermeture soudaine de la société de textile qui croule sous les arriérés des cotisations de la CNSS. Quelques 8 millions de DH sont en jeu, une ardoise tellement lourde qu’elle jetait le doute sur l’issue de ce dossier.
En jeu, la vie de 650 familles mais également un coup dur pour l’industrie marocaine du textile.
Le Conseil d’administration a décidé donc de donner un sursis à la société pour qu’elle reprenne son activité et paye ultérieurement et progressivement ses arriérées à la CNSS.
Un accord a été signé par toutes les parties prenantes, à savoir les ministères de l’Intérieur et de l’Emploi, ainsi que le conseil régional de Fès-Meknès et la municipalité de Meknès.
L’entreprise et l’Amith, ainsi que les syndicats des salariés se sont également engagés à coopérer afin de sauver l’entreprise et de restaurer son activité.
Le ministre de l’Emploi s’est félicité de cette décision de sauvetage qui profite aussi bien à l’entreprise, aux salariés, mais également au système de protection sociale par la reprise des cotisations, qui représente un réel manque à gagner pour la caisse.
L’idée également est d’établir des mécanises précis dans les cas similaires pour soulager les entreprises en difficulté ne serait-ce que par rééchelonnement de leurs arriérées pour éviter qu’elles ne mettent la clé sous le paillasson et que des centaines d’ouvriers se retrouvent sans emplois.
>>> Lire également : CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CNSS : CAP SUR 2021