La nécessaire transformation numérique est un thème récurrent que l’on traite souvent sous l’unique prisme de l’entreprise. Mais sur l’échelle d’un pays, comme le Maroc, il s’agit en réalité de la Transformation numérique de toute l’économie.
Dans ce sens, ce sont des secteurs d’activité qui doivent maintenir leur compétitivité numérique et par ricochet la compétitivité de notre économie. Ce dernier concept de compétitivité numérique fait à peine ses premiers pas au Maroc, où l’on reste attaché à des indicateurs qui peuvent induire en erreur : l’usage d’Internet, l’évolution du parc mobile ou encore l’évolution du nombre de noms de domaine, … et qui ne reflètent pas fidèlement où en est notre économie dans ce virage digital. D’ailleurs cela pose la responsabilité des entreprises à parrainer la formation de bons profils qui serviraient cette compétitivité de l’économie. La transformation digitale n’est pas un choix mais un impératif, et s’il est difficile de dresser le profil du dirigeant du futur, on en sait un peu plus sur le donneur d’ordres. Comme l’explique Hicham Boudraa, le directeur général par intérim de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), les donneurs d’ordres qui s’adressent au Maroc sont de plus en plus exigeants et ont des besoins très pointus. Ce qui impose un véritable challenge, la réactivité et la malléabilité aussi bien des entreprises que des ressources pour évoluer au rythme de l’environnement extérieur. « L’une des premières questions que posent les donneurs d’ordre mondiaux lorsqu’ils s’intéressent au Maroc est compétence. Le Maroc intéresse des donneurs d’ordre de haut niveau avec des exigences très élevées ». Le digital devient de fait un atout majeur à maîtriser par les entrepreneurs. Mais Hicham Boudraa, tout en affirmant que la transformation digitale est nécessaire, insiste qu’il y a un fil conducteur à ne pas perdre de vue dans cette offre Maroc, c’est la connaissance « un concept indémodable ! », puisqu’il ne s’agit pas uniquement de s’adapter mais également de faire évoluer son activité. Le Maroc se positionne doucement et sûrement sur le radar des pays à industries à fortes technologies. Avec l’ambition aussi de pouvoir capter les métiers de demain tout en capitalisant sur les autres branches industrielles classiques.