Depuis juin 2018, l’Union Nationale des Associations œuvrant dans le domaine du Handicap Mental est montée au créneau pour dénoncer le dénigrement par les responsables étatiques sur les questions liées au handicap mental et le droit d’accès à l’enseignement. Une rencontre avec Bassima Hakkaoui n’a rien donné de concret.
Les associations ne décolèrent pas ! Des milliers d’enfants et de personnes en situation de handicap et de vulnérabilité se voient encore privés de l’accès aux centres et classes d’éducation inclusive au titre de la prochaine rentrée scolaire 2018/2019. Comme nous le signalions sur Ecoactu.ma, cette situation est due aux conditions abusives du cahier des charges relatif à la demande de soutien du Fonds de cohésion sociale 2018 d’une part, et au non-versement des subventions de soutien des années antérieures ainsi que l’année 2018, d’autre part.
Le 11 juillet dernier, l’UNAHM, dans le cadre du plaidoyer pour les droits des personnes en situation de handicap mental, s’est réunie avec Bassima Hakkaoui, ministre de la Famille de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement Social, afin d’exposer les différents problèmes liés au dossier de la subvention d’appui à la scolarité des personnes en situation de handicap, et faire part de toutes leurs doléances urgentes et à moyen terme quant à l’application des droits des personnes en situation de handicap.
« A l’issue de cette réunion, la Ministre a accepté de reporter le délai de dépôt des dossiers, qui d’ailleurs n’a été reporté seulement qu’au 31 juillet par son communiqué du 12 Juillet, mais a toutefois émis des réserves quant à d’autres points en arguant qu’elle ne pourra apporter aucun changement tant qu’elle n’aura pas organisé une journée nationale d’évaluation du cahier des charges, prévue pour la prochaine rentrée scolaire », précise un communiqué de l’Union.
Suite à cela, l’UNAHM, non satisfaite par les réponses du ministère de tutelle, a remis à Bassima Hakkaoui un mémorandum regroupant l’ensemble des doléances et requêtes afin de faire avancer la question du handicap et lance un appel à tous les décideurs gouvernementaux en espérant des réponses à leurs questions et que l’application des lois en faveur des personnes en situation de handicap mental soit réelle et effective.
Dans son mémorandum, l’Union exige d’ici fin juillet le respect des dispositions constitutionnelles qui prévoient la participation de la société civile au développement, au suivi et à l’évaluation des programmes et des politiques publiques. Il accule à faire une déclaration informant la société civile sur la disposition des pouvoirs publics au dialogue. Aussi, l’Union appelle à ce que ne soient plus exigés les documents prouvant le handicap du bénéficiaire de cette subvention et le versement du reliquat des subventions des années précédentes ainsi que celle de l’année 2018 avant début septembre 2018. Entre autres requêtes étalées sur septembre prochain et avril 2019.