En janvier 2017, Bank Al Maghrib accordait enfin les premiers agréments aux établissements participatifs. Après tant d’attente et de débats, la construction d’un écosystème participatif marocain démarrait enfin.
Les modalités de commercialisation des produits et les conditions pour les dépôts des clients ont été fixées par des circulaires publiées au Bulletin officiel en mars 2017.
Dès le mois de juin de la même année, les premières agences ouvraient leurs portes avant même de disposer de la convention d’ouverture de compte. C’est dire l’impatience d’explorer enfin ce secteur financier émergent. Les banques feront une grande traversée du désert en attendant que le reste du cadre réglementaire soit complété, notamment le refinancement et le Takaful qui serrent l’étau sur une activité naissante.
Mais, l’annonce d’une première émission de sukuks souverains en juillet 2018 a eu l’effet d’une bouffé d’oxygène pour le secteur bancaire participatif et augure d’une véritable accélération pour la mise en place de tout l’écosystème avec la banque, l’assurance et un marché de capitaux. Les différents régulateurs avec le conseil supérieur des oulémas travaillent d’arrachepied, pour une mise en place complète du système courant 2019.
Pour évaluer les points de force mais également de faiblesse du déploiement du modèle marocain, Ecoactu.ma est parti à la rencontre de Said Amaghdir, président de l’Association marocaine pour les professionnels de la finance participative.