Suite à l’extradition de Guantanamo d’Abdellatif Nasser ce 19 juillet vers le Maroc, le procureur général près la Cour d’appel de Rabat a annoncé qu’il sera entendu par la police judiciaire de Casablanca pour sa présumée perpétration d’actes terroristes.
Il faut rappeler qu’Abdellatif Nasser était détenu à Guantanamo depuis 2002, après son arrestation par les forces de l’OTAN à Kandahar en Afghanistan. Il n’a jamais été inculpé ni eu de procès.
Il devait déjà être extradé vers le Maroc en 2016, après que les départements de la Défense, de la Justice et de la Sécurité intérieure ainsi que le département d’État et même de hauts responsables de l’armée américaine et du renseignement américain avaient conclu qu’Abdellatif Nasser ne présentait «plus aucune menace pour les États-Unis, ses intérêts et ses alliés».
Ned Price, porte-parole du département d’État américain a déclaré pour sa part que « Les États-Unis félicitent le Royaume du Maroc pour sa collaboration au rapatriement d’Abdul Latif Nasir, un citoyen marocain qui avait été détenu au centre de détention de Guantanamo Bay ».
Tout en soulignant l’appréciation des efforts du Maroc en tant que partenaire stable d’exportation de sécurité, y compris son leadership continu du Forum mondial de lutte contre le terrorisme et son rôle de soutien dans la Coalition mondiale pour vaincre ISIS.
« Sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Maroc et les États-Unis entretiennent une coopération antiterroriste solide et de longue date et travaillent en étroite collaboration pour protéger les intérêts de sécurité nationale des deux pays », joute-il.