Avec ce taux de pénétration, le Maroc occupe la première place au niveau des pays de l’Afrique du Nord. La Tunisie vient en deuxième position avec 2,04% juste devant l’Algérie et l’Egypte.
Dans son tableau de bord sectoriel de l’économie marocaine la DEPF passe le secteur des assurances au crible en mettant en exergue les faits marquants ayant contribué au dynamisme du secteur.
Le secteur des assurances marocain occupe le 41ème rang mondial au lieu du 43ème en 2016, le 1er rang au niveau du monde Arabe et occupe la 3ème place après l’Afrique du Sud et la Namibie. A rappeler que le secteur a bénéficié de plusieurs actions ayant porté, notamment, sur la refonte du cadre réglementaire régissant ce secteur, la libéralisation progressive des tarifs d’assurances, le renforcement du réseau de distribution des produits d’assurances et l’encouragement des opérations de concentration dans le secteur en vue de consolider l’assise financière de ses entreprises.
Au titre de l’année 2017, la masse des primes émises a augmenté de 11%, passant de 34,9 milliards de dirhams en 2016 à 38,7 milliards de dirhams. Cette hausse provient de l’augmentation qu’a connue aussi bien l’assurance non vie que l’assurance-vie et capitalisation. Cette dernière branche a évolué de 18,8%, passant à 17 milliards de dirhams en 2017 après 14,3 milliards en 2016. Elle représente ainsi 43,8% des primes émises. Au cours des trois dernières années, l’assurance vie capitalisation s’est accrue en moyenne de 22,2% sous l’effet de la bancassurance qui a drainé presque 90% du chiffre d’affaires.
De son côté, la branche non vie a marqué une croissance importante en s’établissant à près de 22 milliards de dirhams de primes émises, soit un taux d’accroissement annuel de 5,5% après 5% en 2016. Avec la généralisation de la responsabilité civile (RC) décennale et le risque chantier, le secteur verra l’encours des primes augmenter davantage. Suite aux évolutions sus-indiquées, le taux de pénétration de l’assurance s’est amélioré depuis 2014, passant de 3,1% à 3,7% en 2017.
Avec ce taux de pénétration, le Maroc occupe la première place au niveau des pays de l’Afrique du Nord. La Tunisie vient en deuxième position avec 2,04%, juste devant l’Algérie et l’Egypte dont les taux sont, respectivement, de 0,72% et 0,68%. A l’échelle mondiale, le taux de pénétration s’est élevé à 6,13% en 2017. Comparée aux pays de l’Afrique du Nord, le Maroc occupe, depuis 2007, la première place en termes de densité de l’assurance, suivi par la Tunisie dont la densité s’est élevée à 71 dollars, en légère baisse par rapport au niveau enregistré en 2016. En Algérie, la densité de l’assurance reste faible et ne dépasse pas le seuil de 29 dollars. Quant à l’Egypte, elle vient en dernier rang avec une densité qui s’est située à 16 dollars après 22,8 dollars en 2016.
Au Maroc, le montant total des placements nets affectés aux opérations d’assurance, représentant 90% en moyenne des placements totaux, s’est élevé à près de 144,4 milliards de dirhams en 2017 contre 134,8 milliards en 2016, progressant ainsi de 7,1%. Rapportée à la FBCF, la contribution du secteur a représenté 3,2% en 2017 après 2,6% un an auparavant.
Par ailleurs, cette masse de placements a représenté en 2017 près de 12,8% du revenu national brut disponible, soit un niveau supérieur à celui de la Pologne (8,9%), de la Grèce (7,7%), du Mexique (4,7%), de l’Indonésie (3,8%) et de la Turquie (1,4%), mais demeure inférieur à celui du Brésil (14,1%), de la Malaisie (19,1%) et de l’Afrique du sud (70,5%).
Le taux de couverture, rapportant le volume des placements aux provisions techniques, a poursuivi son trend haussier amorcé depuis 2014 pour se situer à 103,4% en 2017. De ce fait, les entreprises marocaines d’assurances continuent de respecter le minimum exigé en termes de couverture et de dégager, ainsi, une marge de solvabilité largement supérieure au minimum réglementaire.