Bank Al-Maghrib a publié les indicateurs hebdomadaires entre le 16 et le 22 juillet. Au 17 juillet 2020, les avoirs officiels de réserve se sont établis à 294,6 milliards de dirhams, en progression de 24,7% en glissement annuel.
En ce qui concerne le marché de change et les avoirs officiels de réserve, les indicateurs hebdomadaires de Bank Al-Maghrib révèlent une appréciation de 0,12 % du Dirham par rapport à l’euro et de 1,24 % par rapport au Dollar, entre le 16 et le 22 juillet 2020. Au 17 juillet 2020, les avoirs officiels de réserve se sont établis à 294,6 milliards de dirhams, en progression de 24,7% en glissement annuel.
Sur le marché monétaire et au cours de la même période, Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 45 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres.
Tenant compte des injections de 34,6 milliards sous forme d’opérations de pension livrée, de 28,9 milliards dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME et de 3 milliards de dirhams au titre des opérations de swap de change, l’encours global des interventions ressort à 111,5 milliards de dirhams. Sur le marché interbancaire, le volume quotidien des échanges s’est établi à 6,7 milliards et le taux interbancaire s’est situé au cours de la période à 1,5% en moyenne. Lors de l’appel d’offres du 22 juillet (date de valeur le 23 juillet), Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 40 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours.
On note également que lors de l’adjudication du 21 juillet 2020, le Trésor a retenu 1,5 milliard de dirhams sur un montant proposé de 4 milliards. Les souscriptions ont porté à hauteur de 700 millions sur les maturités de 13 semaines au taux de 1,47% et de 800 millions sur celles de 2 ans au taux de 1,79%. En absence de remboursements durant la période allant du 23 au 29 juillet 2020, l’encours des bons du Trésor devrait s’établir au 29 juillet à 584,8 milliards, en hausse de 5,8% par rapport à fin 2019.
Les indicateurs montrent qu’en juin, l’indice des prix à la consommation a accusé un nouveau recul mensuel de 0,3%, tiré essentiellement par un repli de 3,5% des prix des produits alimentaires à prix volatils qui a concerné la totalité des produits de cette catégorie à l’exception des agrumes. En particulier, la baisse a été de 6,3% pour les légumes frais, de 6,8% pour les poissons frais et 3,2% pour les fruits frais.
De même, l’indicateur de l’inflation sous-jacente s’est contracté de 0,2% en lien avec l’évolution de sa composante alimentaire. En revanche, les prix des carburants et lubrifiants ont augmenté de 8,1%, reflétant ceux des cours internationaux des produits pétroliers, et les tarifs des produits réglementés ont progressé de 0,2% avec une hausse de 2,7% de ceux du transport routier de passagers. En glissement annuel, l’inflation entamée en avril 2020 a reculé à -0,7% en juin après -0,2% un mois auparavant, ramenant sa moyenne sur les cinq premiers mois à 0,7%.
Ce ralentissement est lié principalement à l’accentuation de la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils qui ont reculé de 6,2% après 1,3% en mai. De surcroît, le rythme de l’inflation sous-jacente a baissé à 0,7% après 0,8% reflétant une décélération de sa composante alimentaire, avec notamment une baisse des prix des viandes fraîches de 3,6% après 2,5% en mai. A l’opposé, le recul des prix des carburants et lubrifiants s’est atténué à 20,4% contre 27,2% un mois auparavant et le rythme de progression des tarifs des produits réglementés a légèrement augmenté à 0,6% après 0,5%.
Taux d’intérêt
En juin 2020, les taux de rémunération des dépôts à terme ont enregistré des hausses de 5 points de base à 2,67% pour ceux à 6 mois et de 2 points à 3,05% pour ceux à un an. En ce qui concerne le taux minimum de la rémunération des comptes sur carnet, il a été fixé pour le deuxième semestre de l’année 2020 à 1,74%, en baisse de 6 points de base par rapport au premier semestre de 2020. Pour ce qui est des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au premier trimestre 2020 font ressortir un repli du taux moyen global de 4 points de base à 4,87%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises privées ont marqué une baisse 7 points, recouvrant une diminution de 5 points pour les grandes entreprises et une hausse de 15 points pour les TPME. Quant aux taux appliqués aux particuliers, ils ont augmenté de 9 points de base, avec un accroissement de 9 points pour les crédits à la consommation et un recul de 9 points pour les prêts à l’habitat.
En matière des indicateurs boursiers, il est à noter qu’au cours de la période allant du 16 au 22 juillet 2020, le MASI a enregistré une baisse de 0,4%, portant sa contre-performance depuis le début de l’année à 16,1%. Cette évolution traduit notamment les diminutions des indices sectoriels des « télécommunications » de 1,1% et des « services de transport » de 4%. A l’inverse, les indices des secteurs des « mines » et des « banques » ont progressé de 4,1% et de 0,1% respectivement. Pour ce qui est du volume global des échanges, il s’est chiffré à 272,5 millions de dirhams après 311,5 millions une semaine auparavant. Sur le marché central actions, le volume quotidien moyen s’est établi à 46,8 millions contre 61,9 millions une semaine auparavant.
Agrégats de monnaie et de crédit
En glissement mensuel, l’agrégat M3 a marqué une hausse de 1,4% en mai, attribuable à l’accroissement des créances nettes sur l’Administration Centrale de 10,2%, des avoirs officiels de réserve de 0,9% et du crédit bancaire de 0,5%. L’évolution de M3 reflète principalement une augmentation de la circulation fiduciaire de 4% et des dépôts à vue auprès des banques de 1,6%, ainsi qu’une baisse de 0,7% des comptes à terme.
En glissement annuel, la croissance de l’agrégat M3 s’est accélérée de 6,1% en avril à 7,1% en mai 2020, reflétant la hausse de 20,4% après 17,5% de la circulation fiduciaire et un accroissement de 8,1% après 7,2% de la monnaie scripturale. Les comptes à terme ont, quant à eux, vu leur baisse s’accentuer de 7,6% à 8,1%. Par contrepartie, le taux de croissance des créances nettes sur l’Administration Centrale a augmenté de 19,9% après 8,8%. Les AOR ont, quant à eux, vu leur progression légèrement décélérer de 21,8% à 21,5%.
De même, le crédit bancaire a marqué une hausse de 6,5% après 6,7%, avec un accroissement des concours au secteur non financier de 6,4% après 7,1%. Cette dernière évolution reflète essentiellement la décélération de 2,9% à 1,5% de la progression des crédits accordés aux ménages et de 1,2% à 0,1% de ceux alloués aux sociétés non financières publiques.
Le taux d’accroissement des prêts aux sociétés non financières privées s’est, pour sa part, quasiment stabilisé à 11,3% comparativement au mois précédent.
Par objet économique, le ralentissement de la croissance du crédit bancaire au secteur non financier recouvre une décélération du rythme d’accroissement des prêts de trésorerie de 15,5% à 14,4%, de celui des crédits à l’immobilier de 2% à 1%, ainsi que de celui des concours à l’équipement de 7,4% à 6,8%. Les crédits à la consommation ont, quant à eux, enregistré une baisse de 0,7% après une hausse de 1,5% un mois auparavant.