Depuis leur démarrage en 1992, les banques offshore ont bénéficié d’un régime dérogatoire de l’impôt sur les Sociétés qui a pris fin à compter de 2019. Aujourd’hui, les banques ont la possibilité de continuer à exercer des activités offshore en s’acquittant de leurs dus fiscaux selon le régime du droit commun.
En 2018, les banques offshore ont vu leur volume d’activité, mesuré par le total bilan, évalué en contrevaleur dirhams, enregistrer une nouvelle baisse de 4% à 41 Mds de DH, après celle de 11,3% l’année précédente. D’après les analystes de Bank-A-Maghrib, cette contraction est due au repli des créances sur les établissements de crédit de 7% à 19 Mds et des créances sur la clientèle de 4,5% à 17,7 Mds de DH.
L’encours des créances en souffrance des banques offshore s’est établi à 57 MDH représentant 0,3% des crédits.
Compte tenu de ces évolutions, il ressort des chiffres contenus dans le présent rapport que les parts des créances sur la clientèle et du portefeuille-titres se sont maintenues à 43% et 7% respectivement. Celle des créances sur les établissements de crédit et assimilés a baissé d’un point à 47%.
Les dettes envers les établissements de crédit et assimilés des banques offshores, constituant 79% de leurs ressources, se sont repliées de 6,5% à 32,4 Mds contre 15,8%, il y a un an. Les dettes sont constituées à hauteur de 67% de ressources levées auprès d’établissements de crédit au Maroc et de 33%, auprès d’établissements de crédit étrangers.
Représentant une part de 16% des ressources, les dépôts collectés auprès de la clientèle ont diminué de 1,7% après une hausse de 16% en 2017 à 6,4 Mds. Plus du tiers des dépôts sont détenus par des non-résidents et le reliquat, par des entreprises installées dans la zone offshore de Tanger.

Évolution des ressources des banques offshore / Source : BAM
Il est à noter par ailleurs que les fonds comptables des banques offshore ont décru de 13,3% par rapport à 2017. Les risques encours par les activités offshore sont couverts essentiellement par les fonds propres des banques-mères.
Au terme de 2018, lesdites banques ont réalisé un PNB de 736 MDH, en baisse de 1% contre une hausse de 8,4% en 2017, sous l’effet notamment de la baisse d’activité crédit et du repli du résultat des opérations de marché, suite à une baisse des revenus sur le portefeuille de placement.
Le résultat net dégagé par les banques offshore a pour sa part, connu une hausse de près de 3,3% à 489 MDH, après celle de 2% enregistrée en 2017, en lien avec la baisse des charges non courantes.