Le besoin de liquidité du système bancaire s’est globalement creusé au cours de l’année 2018. La dette interbancaire s’est infléchie de 0,5% au courant de la même année.
Les dettes envers les établissements de crédit et assimilés ont enregistré une augmentation de 30% à 130,2 Mds de DH (Vs 7% en2017). Cette hausse résulte d’un resserrement de la liquidité bancaire ayant entraîné dans son sillage un recours accru des banques aux avances de Bank Al-Maghrib. En 2017, la liquidité bancaire s’est caractérisée par la hausse de la circulation de la monnaie fiduciaire et l’augmentation du niveau de liquidité en devises détenues par les banques. Sur ce total, les dettes libellées en dirhams, d’un encours de 100,7 Mds, se sont accélérées de 38,8% tandis que celles en devises, représentant près de 23% du total, se sont appréciées de 7%.

Ventilation des dettes des banques envers les établissements de crédit par catégorie de contreparties (en %) / Source : BAM
Dans un contexte empreint de resserrement de la liquidité, le refinancement auprès de la Banque Centrale a significativement progressé de 71% pour s’établir à 73,8 Mds de DH en 2018, portant sa part dans les dettes envers les établissements de crédit à 56,7%. Cet encours est constitué d’avances à 7 jours à hauteur de 67 milliards de dirhams contre 39 milliards en 2017 et de prêts garantis accordés dans le cadre du programme de refinancement de la TPME pour 2,3 milliards contre 3,2 milliards en 2017. Le reste correspond à des avances à 24 heures.
La dette interbancaire s’est par contre contractée de 0,5% à 21,9 milliards, après avoir augmenté de 3,6% un an auparavant, sous l’effet de la baisse de 23,4% des valeurs données en pension et, dans une moindre mesure, des emprunts financiers (-1,5%). Les emprunts auprès des établissements de crédit à l’étranger ont progressé de 4,1% à 14,5 Mds de DH.
A en croire les pronostics des analystes financiers, le creusement de liquidité bancaire devrait se poursuivre en 2019 sous l’effet des mêmes facteurs restrictifs notamment la baisse des réserves de change, la hausse de la circulation fiduciaire.
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