Les premiers résultats de la BCP selon la norme IFRS 9 tombent.
Il est impératif de rappeler que la norme IFRS 9 instaure un nouveau modèle de dépréciation qui exige de comptabiliser les pertes de crédit attendues (« Expected Credit Losses » ou « ECL ») sur les crédits et les instruments de dettes évalués au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres recyclables, sur les engagements de prêts et sur les contrats de garantie financière qui ne sont pas comptabilisés à la juste valeur, ainsi que sur les créances résultant de contrats de location et créances commerciales.
Le passage de la norme IAS 39 vers IFRS 9 exige le retraitement du bilan de clôture de l’exercice 2017 selon la norme IFRS9. Ce basculement s’est traduit pour la BCP par une régression des capitaux propres d’un montant de 3,58 Mds de DH. En effet, les capitaux propres sont passés de 43,5 Mds de DH à fin décembre 2017 à 39,7 Mds de DH.
Le premier trimestre de l’exercice 2018 s’est caractérisé par :
- Un résultat net consolidé de 754,28 MDH contre 691,14 MDH en mars 2017 affichant ainsi une amélioration de 9,14%;
- Un résultat net social de 533,61 MDH contre 485,38 MDH au premier trimestre 2017 ;
- Un RNPG de 667,64 MDH contre 626,49 MDH à la même période de l’exercice précédent ;
- Un PNB consolidé de 4.199,43 MDH contre 3.673,39 MDH au 31 mars 2017, en hausse de 14,32%;
- Un PNB social de 1.251,44 MDH contre 1.175,86 MDH à fin mars 2017, en augmentation de 6,41%.
Force est de constater que les résultats de la BCP se sont améliorés en dépit de la prise en charge des provisions pour créances et engagments par signature en souffrance d’un montant de 234,69 MDH contre seulement 98,44 MDH au titre de la même période de l’année précédente.
A la lecture des résultats publiés par la BCP, on note l’amélioration des intérêts perçus contre une maîtrise des intérêts décaissés ainsi que la persistance de l’importance des commissions dans le PNB.