En relation, particulièrement, avec la hausse de la circulation fiduciaire, le besoin de liquidité des banques a poursuivi son creusement au cours du troisième trimestre 2020, se situant en moyenne à près de 102,1 Mds de DH après 95,9 Mds au deuxième trimestre et 71,4 Mds au premier trimestre 2020.
Dans la récente note de la DEPF, il ressort que cette évolution incorpore une atténuation du besoin de liquidités bancaires au cours du mois de septembre, s’établissant à 97,4 milliards de dirhams après 106,2 milliards en août et ce, consécutivement au repli de la monnaie fiduciaire et la hausse des réserves de change de Bank Al-Maghrib. Dans ce sillage, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ses opérations d’injection de liquidité qui s’est établi en moyenne à 111,2 milliards de dirhams après 98,5 milliards au deuxième trimestre 2020.
La Banque Centrale est intervenue à travers les avances à 7 jours sur appels d’offre, dont le volume moyen s’est situé à 35,1 milliards de dirhams après 31,1 milliards le trimestre précédent, ainsi qu’à travers les opérations de pension livrée (40,3 milliards de dirhams après 47,6 milliards), de prêts garantis à 1 an au titre du programme de soutien au financement des TPME (31,7 milliards de dirhams après 15,8 milliards) et de swap de change (4,1 milliards de dirhams après 3,5 milliards).
Quant au taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), il a maintenu au cours du troisième trimestre 2020 une évolution stable au niveau du taux directeur de 1,50%, décidé le 16 juin par Bank Al-Maghrib. Il s’est établi en moyenne à 1,50%, en baisse de 43 points de base comparativement au deuxième trimestre 2020. S’agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a augmenté par rapport au trimestre précédent de 13,3% pour atteindre 5,4 milliards de dirhams.
Il est à noter que lors de son conseil du 22 septembre 2020, Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%, jugeant que les conditions de financement de l’économie restent adéquates et ce, sur la base de l’analyse des développements de la conjoncture économique et sociale et des projections macroéconomiques à moyen terme, ainsi que de l’évaluation de la transmission des décisions de politique monétaire prises depuis le début de la pandémie pour soutenir le financement de l’économie, atténuer l’impact de la crise et favoriser la relance.
Concernant l’évolution des taux débiteurs, le taux moyen pondéré global a poursuivi sa tendance baissière au deuxième trimestre 2020, enregistrant un repli, en glissement trimestriel, de 29 points de base pour se situer à 4,58%. Cette évolution a concerné les taux des crédits à l’équipement (-31 pb à 4,21%) et des facilités de trésorerie (-23 pb à 4,41%). En revanche, ceux des crédits à la consommation et à l’immobilier ont augmenté respectivement de 34 pb et 6 pb à 7,09% et 5,22%.
Lire également : AGGRAVATION DU DÉFICIT DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE : LES INTERVENTIONS DE BAM