Nous savons presque tous ce qui ne va pas, mais nous continuons à enfoncer une porte ouverte. Les analyses, les diagnostics, les colloques, les rapports, tout cela est bien puisqu’ils permettent d’initier la réflexion de qualité et dégager les pistes d’ «amélioration»… Des pistes que malheureusement personne n’empruntera, qui resteront de l’encre noire sur un document prisonnier quelque part d’un tiroir…
Aujourd’hui plus que jamais, le pays a grand besoin d’actions concrètes qui raccordent entre toutes ces réflexions menées ici et là et créent de la cohérence et de l’efficience. Ce canevas créé, il faut un meneur et il n’y a pas mieux que l’Etat pour le faire, encore faut-il qu’il y ait de la volonté et la méthodologie pour y parvenir dans les meilleurs délais. Et surtout un exécutif qui a les épaules larges et les reins solides pour crever les poches de résistance, baliser le terrain vers de nouvelles pratiques et surtout faire primer l’intérêt général sur l’intérêt particulier.
Et ce sont toujours les moments de difficulté qui sont les plus propices pour amorcer un changement, pourvu qu’on négocie bien le virage. C’est dans le contexte de crise que les populations adhéreront le plus à tout projet sérieux de changement vers le meilleur.
Le besoin d’un signe, d’un déclic se fait de plus en plus sentir … comme une promesse d’un avenir meilleur dans ce Royaume. Mais pour cela, il faut une figure, un meneur qui jouit de la confiance de la population, quelqu’un de légitime et qui inspire confiance. Le casting est difficile dans le contexte actuel de marasme politique. Reste encore et toujours une issue, la seule, l’ultime, le Roi Mohammed VI qui jouit à la fois de la légitimité et de la popularité pour assurer le pilotage d’une vision stratégique pour un Maroc d’avenir.