Khadija est une mineure à qui l’on veut faire porter les tares de la société !
On lui fait un procès avant le procès, pourtant moins d’une semaine nous sépare de l’audience qui se tient le jeudi 6 septembre à Beni Mellal. Et nous en serons tous un peu plus sur cette affaire qui défraye la chronique et qui révèle encore une fois que les femmes sont « coupables » avant même que sentence soit prononcée.
Et il est malheureux de voir une certaine « presse » s’engouffrer sur cette voie empiétant ainsi sur le terrain de la Justice. Car contrairement aux réseaux sociaux, les médias sont tenus par un Code déontologique et ne doivent donner voix au chapitre au premier venu. C’est à la justice de faire ses investigations et on ne peut la supplanter !
Ce qui sidère dans les différents scénarios et versions lancés par ci et par là, est le non respect de l’intimité de cette victime qui rappelons-le, est mineure. Son corps fait l’affiche partout qu’on se demande qui est pire, son viol ou le viol de son intimité.
Khadija, non seulement tu es née dans un pays où la femme n’a pas encore acquis le droit au respect de son corps par autrui, mais tu es prise dans un étau, entre ceux qui cherchent le buzz et ceux qui cherchent à jouir de ta chair.
Cette déferlante fera malheureusement taire toutes les femmes victimes de viol de peur d’être jetées en pâture sur l’autel de cette cacophonie collective. Gare à celle qui osera briser l’omerta !
Pleure Khadija !