Quand l’Exécutif se tire des balles dans le pied, il y a lieu de marquer une halte pour réfléchir à ce que l’on fait et vers où l’on va. Détrompez, on ne vous parlera pas de GMT+1, mais d’un autre foyer de tension que le Gouvernement Benkirane a créé en toutes pièces et qui devient aujourd’hui une bombe « sociale » à retardement. Il s’agit des enseignants contractuels qui ont aujourd’hui sillonné les principaux boulevards de Casablanca demandant à intégrer la fonction publique, alors que nous ne sommes qu’à la troisième édition de recrutement (2016-2017-2018). C’était prévisible ! D’ailleurs, presque toutes les centrales syndicales, sauf le bras syndical du parti à la lampe, s’étaient opposées au décret ministériel n°2.15.770 fixant les conditions et modalités de recrutement par contrats dans les administrations publiques, que Benkirane signe le 9 août 2016.
La première erreur était de considérer le secteur de l’enseignement comme un fourre-tout. Ce secteur qui connaît tous les dysfonctionnements possibles et inimaginables, ce secteur où toutes les réformes finissent par échouer, n’avait certainement pas besoin d’une épine de plus dans son pied. Puis on ne devient pas enseignant par dépit mais par vocation, d’où l’importance de rendre ses lettres de noblesse à ce métier.
La deuxième erreur c’est de ne pas avoir tiré les leçons qui s’imposent de ce qui s’est passé pour Autoroutes du Maroc qui a dû faire face à des revendications similaires d’agents auxquels elle avait fait appel, en prestation externalisée, par l’intermédiaires des sociétés prestataires de services.
La troisième erreur est de vouloir lutter contre le chômage par le colmatage. Non seulement ça ne marche pas, mais de plus le gouvernement a un retour de boomerang plein la gueule ! Rappelez-vous l’affaire Annajat qui avait laissé pour compte 30.000 jeunes qui rêvaient de trouver un emploi, que dire si c’est aux Emirats Arabes Unis.
Résultats des courses, 50.000 contractuels viennent allonger la liste des catégories qui réclament leur intégration à la fonction publique avec toutes les frustrations que cela engendre dans les rangs des jeunes de ce pays. Bravo, il faut avoir un don unique pour se mettre les gens sur le dos ! Et maintenant on fait quoi à part réprimer les manifestants ?
1 comment
Que dire aussi lorsque le ministre de l’équipement refuse de renouveler les agréments des anciens bureaux d’études ayant + de 15ans d’ancienneté sans motif ( des DESS DESA Master maîtrise qui avait le droit pour BET ) des collègues PJD soutenu par FMCI entre collègues .il ont convenu de paralyser ces BET coriaces a la concurence et comme ça ,ils peuvent s’emparer des marchés facilement .