Après avoir tout essayé, la mayonnaise ne prend pas et on revient à la terre : origine et destin de tout un chacun. Mais également source de valeurs et de richesses développée par le courant économique des Physiocrates.
Le Roi dans son dernier discours a mis en avant l’agriculture comme possible locomotive et force motrice à même de booster et révolutionner l’économie nationale.
Si toutes les politiques de la ville (industrie, commerce…) se sont soldées par des résultats mitigés, le regard a été finalement fixé sur la campagne qui concentre pratiquement l’essentiel du territoire et la majorité de la population. La réussite de cette stratégie aura un impact majeur sur la campagne et par effet d’entraînement sur l’ensemble du territoire. Seulement reposer toute une stratégie sur la politique des Physiocrates n’est pas suffisant, le dosage avec l’école Marxiste est vital. En effet, celle-ci repose sur la valeur travail. A notre sens, c’est une donne qui fait parfaitement défaut à l’échelle nationale. En cause nous manquons d’une main d’œuvre qualifiée et bien formée. Révolue l’époque où l’agriculture était un fourre-tout.
Le travail dans les champs nécessite par ailleurs plus d’adhésion, d’implication, d’investissement… Un autre courant a son mot à dire, en l’occurrence le Néolibéralisme qui prône l’interventionnisme de l’Etat. Et pour cause, l’agriculture se présente comme un secteur qui consomme beaucoup de ressources et s’accapare maintes subventions qui prennent des formes variées. Toutefois, son effet reste non perçu à l’échelle macroéconomique. Il est temps de repenser le système en débouchant sur des combinaisons qui lient la ressource au résultat. Mais avant d’aborder une nouvelle stratégie, une évaluation du programme Maroc Vert s’impose. Cette évaluation doit être opérée par une instance indépendante, impartiale sur la base d’une batterie de critères et objectifs afin de dégager les points forts et les points faibles. L’histoire nous permet de tirer beaucoup de leçons pour réitérer les réussites et contourner les échecs.
Si la construction d’une stratégie agricole nécessite le brassage de plusieurs écoles économiques, elle exige également d’impliquer toutes les forces vives et d’éviter toute discrimination ou évincement.
La réalité n’est jamais unique.