Ecrit par Imane Bouhrara |
Voilà que Madrid s’intéresse de très près au dossier du Sahara marocain et à la crise diplomatique entre Rabat et Alger !
Laissez-nous tout de même le privilège de douter de la neutralité et de l’objectivité de notre voisin ibérique sur ce dossier, puisque l’Espagne avait demandé aux Etats-Unis d’Amérique de retirer leur reconnaissance de la marocanité du Sahara.
Cette même Espagne qui a mobilisé le Parlement européen contre le Maroc dans le différend migratoire qui l’a opposé au Royaume chérifien, dans un acte d’hostilité inouï.
Pis, notre voisin ibérique a été pris la main dans le sac lorsqu’il a accepté sur son sol le chef du polisario, entré dans l’espace européen sous une fausse identité.
Le rétropédalage ces derniers temps de notre voisin du Nord n’occulte en rien la posture ambigüe de l’Espagne vis-à-vis du Maroc encore plus sur la question de son intégrité territoriale.
Ainsi et à l’issue de sa rencontre mardi avec Tony Blinken, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré « Nous avons convenu d’unir nos forces pour résoudre ce conflit qui n’a que trop duré et pour lequel une solution doit être trouvée », rapporte El Mundo.
Rien que ça ?
Autrement dit, l’Espagne s’invite dans un dossier géré exclusivement sous l’égide de l’ONU et dont le processus de résolution politique a repris avec la désignation d’un envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara et la prééminence de la reprise des négociations limitées à quatre pays, dont faut-il rappeler, l’Espagne ne fait pas partie.
A quoi rime cette manœuvre à ce moment précis où De Mistura a entamé une tournée auprès des quatre pays concernés pour tenter de relancer les tables rondes en stand-by depuis 2019.
Avec autant d’écarts de conduite, il faut être niais pour croire à une main tendue de la part de l’Espagne pour solutionner un conflit historique, et dont la responsabilité historique incombe justement au colonisateur espagnol.
L’Espagne veut s’acheter une conscience auprès d’un pays voisin droit dans ses bottes malgré toutes ces manigances ?
L’histoire ne pardonne pas et inutile de ressasser ce lourd leg. Alors autant ne pas rajouter aux erreurs du passé et cesser de s’introduire là où l’on n’est pas invité. Il y a tant sur l’ardoise de l’Espagne auprès du Maroc et qu’elle gagne à effacer, en guise de bonne foi et pour restaurer la confiance mise (très) à mal.
Oui, ce conflit artificiel n’a que trop duré ! La faute à qui ? Suivez mon regard !