Les Assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) qui se sont tenues à Bali en Indonésie du 12 au 14 octobre 2018 ont été un moment fort pour tous les pays membres de mettre en avant l’importance du capital humain.
La déclaration du Maroc, présentée à cette occasion au nom du Groupe à la Banque mondiale constitué, outre le Maroc, l’Afghanistan, l’Algérie, le Ghana, l’Iran, le Pakistan et la Tunisie, a souligné l’importance du projet sur le capital humain qui est une initiative de la Banque mondiale pour contribuer à réduire la pauvreté, accroître la productivité et renforcer la stabilité sociale.
Dans ce cadre, il a été demandé à la Banque mondiale de fournir l’appui financier et technique aux pays membres pour développer les bases de données et des systèmes statistiques fiables pour calculer l’indice du capital humain et affirmer sa pertinence.
L’importance accordée au développement humain est due aux répercussions du progrès technologique sur l’emploi, le secteur financier et d’autres aspects du développement. De nouveaux emplois, inexistants il y a dix ans, ont fait leur apparition, tandis que des compétences naguère utiles deviennent obsolètes. Il a été également évoqué la nécessité de faire en sorte que tout un chacun dispose des compétences et des capacités nécessaires pour s’adapter aux bouleversements numériques et en tirer profit. Les pressions qui s’exercent sur les systèmes de finances publiques rendent indispensable l’adoption de nouvelles démarches. L’heure de l’action a sonné.
La Banque mondiale a, par ailleurs, été appelée à fournir les conseils visant à renforcer la capacité des pays en matière de technologie financière pour élargir l’accès aux services financiers des populations marginalisées.
Pour ce qui est de la dette publique, la Banque mondiale et le FMI ont été sollicités à aider les pays à développer des marchés financiers nationaux solides pour réduire leur dépendance vis-à-vis des emprunts en devises qui les exposent aux différents risques liés à l’endettement.
Pour une croissance inclusive
Prenant part aux réunions à caractère régional, le ministre de l’Economie et des Finances a souligné les défis socioéconomiques à relever par les pays de la région pour la réalisation d’une croissance plus forte et plus inclusive.
Dans ce cadre, il a présenté les grandes lignes de la stratégie marocaine consistant principalement au renforcement des marges budgétaires, à l’élévation du niveau de la croissance potentielle et à la mise en œuvre de réformes spécifiques visant le renforcement de l’inclusion sociale.
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