Ecrit par L.Boumahrou |
L’hémorragie des prix des carburants continue avec une nouvelle hausse à la pompe qui dépasse les records de 2018. Ainsi, le super sans plomb va augmenter de 62 cts et le gasoil de 37 cts. L’Etat va-t-il enfin intervenir ou compte-t-il rester inerte ?
Les prix à la pompe vont connaître une importante hausse à partir de ce jeudi 3 février à 00:00, apprend-t-on de source sûre. Ainsi le prix du Super Sans Plomb et SSP Premium va augmenter de 62 cts et celui du gasoil et du gasoil premium de 37 cts.
Les prix passeront pour le super de 12,67 DH en moyenne à 13,29 DH et pour le gasoil de 10,94 DH en moyenne à 11,31 DH. Une hausse importante des prix dépassant largement les records de 2018 non pas sans conséquence sur l’économie, la compétitivité du tissu économique ainsi que sur le pouvoir d’achat des Marocains.
On s’est demandé dans un précèdent article sur comment le gouvernement compte-t-il faire face à l’envolée des prix à la pompe. Jusqu’à présent, aucune réaction de l’Exécutif n’a été faite sur cette hausse laissant le marché réguler les prix selon ses mécanismes.
L’Etat interviendra-t-il pour stopper l’hémorragie de la hausse des prix à la pompe ou se contentera-t-il d’observer sans bouger le petit doigt ?
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les opérateurs du marché appliquent leur propre loi face à des pouvoirs publics aux abonnés absents notamment en ce qui concerne le mode de calcul des prix à la pompe. Un calcul contesté par plusieurs observateurs qui estiment qu’en cas de baisse des fluctuations à l’international, les opérateurs soit tardent à la répercuter sur les prix à la pompe, soit ne l’appliquent même pas. Les pétroliers arguant le décalage entre la baisse des prix à l’international et ceux du marché marocain par les délais d’écoulement des stocks. Ce qui n’est pas le cas quant il s’agit d’augmentation des cours, répercutée immédiatement sur les prix à la pompe.
Certes le secteur, libéralisé depuis 2015, est encadré par la loi n° 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence. Toutefois, force est de constater que les règles du jeu sont dictées par les distributeurs. D’où l’urgence de réviser les lois relatives à la concurrence toujours sur le bureau de l’Exécutif.