L’économie marocaine s’est remise d’une année 2022 difficile, avec une croissance de 3,4 % d’une année sur l’autre au premier semestre de 2023.
Selon les récentes prévisions de la BERD, publiées aujourd’hui, la croissance en 2023 devrait être d’environ 3,1 %, en hausse par rapport au taux de 1,3 % enregistré en 2022 lorsqu’une sécheresse a aggravé l’impact négatif de conditions de financement mondiales plus resserrées.
Ces prévisions n’incorporent pas les effets du tremblement de terre qui s’est produit début septembre dans les montagnes du Haut Atlas près de Marrakech et qui a entraîné une destruction généralisée et des pertes en vies humaines. L’impact sur l’activité économique globale reste difficile à juger à ce stade ; bien que les dépenses de reconstruction puissent stimuler la croissance à moyen terme, cela pourrait également augmenter le besoin de financement, estime la BERD.
La croissance en 2023 a été soutenue par une amélioration des récoltes et un boom du tourisme, ainsi que par un ralentissement de l’inflation et la reprise de la demande intérieure. En conséquence, le chômage a légèrement chuté à 12,4 % au deuxième trimestre de 2023, avec des taux plus élevés chez les femmes (17 %), les jeunes (33,6 %) et dans les zones urbaines (16,3 %).
La croissance devrait atteindre 3 % en 2024, revenant aux niveaux prépandémiques à moyen terme, avec un élan accéléré sur les réformes pouvant améliorer davantage les perspectives.
Par ailleurs, le produit intérieur brut (PIB) de la région SEMED devrait croître en moyenne de 3,7 % en 2023 et de 3,9 % en 2024, légèrement en dessous des prévisions précédentes, ce qui reflète les retards dans les réformes structurelles et l’augmentation des vulnérabilités budgétaires et externes.