Ecrit par S.E |
Les dernières projections de croissance des différentes institutions nationales et internationales sont disparates. La Banque mondiale table sur un taux de croissance de seulement 2,5% de l’économie marocaine en 2023, contre des prévisions de 3% pour le Fonds monétaire international, 3,3% pour le Haut-commissariat au plan et 2,6% pour Bank Al-Maghrib, alors que l’Exécutif prévoit un taux de 4%. Les argumentaires sont les mêmes, mais les résultats sont différenciés.
Dans sa note publiée ce 07 juin, l’OCDE table sur une croissance de 3,5% pour l’économie marocaine en 2023 et 3,7% en 2024. C’est l’une des prévisions les plus optimistes publiée ces dernières semaines.
En effet, bien que les démonstrations sont quasi-similaires avec celles des autres institutions aussi bien nationales qu’internationales, les résultats sont pour autant différents. A ce titre, il est utile de rappeler qu’une différence de plus de juste 0,5 point, se traduirait par de multiples enjeux en termes de création d’emplois et de valeur ajoutée.
L’Organisation de coopération et de développement économiques argumente ses prévisions par l’atténuation du déficit pluviométrique et le niveau des précipitations réalisées plus important que celui de l’année dernière à la même période. Ceci devrait ainsi améliorer la contribution du secteur agricole au PIB. Le secteur agricole étant, malgré les efforts déployés en matière d’industrialisation, la locomotive de développement du Royaume.
L’Organisation prévoit par ailleurs une diminution progressive de l’inflation dans les deux prochaines années après avoir impacté lourdement les salaires réels et partant le niveau de vie de la population.
La note de l’OCDE plus optimiste prévoit un retour de la confiance des opérateurs économiques porté par la bonne performance des exportations au début de l’année comme en attestent les indicateurs publiés par l’Office des changes. Le secteur des services en particulier devrait bénéficier de l’essor du secteur touristique qui a dépassé, durant le mois de mars, leur niveau d’avant la crise sanitaire.
Sur le plan monétaire, l’OCDE s’attend à un nouveau relèvement du taux directeur de Bank Al-Maghrib cette année. L’organisation explique en effet que la politique monétaire adoptée jusque-là a permis de stabiliser le dirham, qui s’est déprécié par rapport à l’euro en 2022, mais a commencé à se redresser depuis janvier, ce qui nécessite la révision de la politique de la banque centrale.
Avec le nouveau décret des marchés publics, la commande publique levier de développement économique par excellence devrait contribuer à améliorer l’investissement et la demande intérieure. L’OCDE prévoit même une accélération de l’investissement en 2024 sous condition que les réformes relatives à l’investissement se concrétisent en l’occurrence la charte de l’investissement.
Il faut noter que les dernières projections de croissance des différentes institutions nationales et internationales sont disparates. La Banque mondiale prévoit un taux de croissance de seulement 2,5% de l’économie marocaine en 2023, contre des prévisions de 3% pour le Fonds monétaire international, 3,3% pour le Haut-commissariat au plan et 2,6% pour Bank Al-Maghrib, alors que le gouvernement prévoit un taux de 4%.
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