Dans son discours prononcé à l’occasion de la Fête du trône, Sa Majesté le Roi Mohammed VI souhaite faire entrer le Maroc dans une nouvelle étape. Au niveau intérieur, par la mise en place d’un » pacte national de développement « , tout en continuant le combat contre la pandémie COVID-19. Au niveau extérieur, par une approche de proximité avec l’Algérie.
Un combat continu contre la pandémie COVID-19
Alors que le Royaume poursuit son combat contre la propagation du Covid-19, le Roi n’a pas manqué de relever la complexité du contexte, qui a imposé l’adoption mesures difficiles.
La pandémie COVID-19 a laissé un impact négatif sur les projets et les activités économiques et sur la situation matérielle et sociale de nombreux citoyens, ce qui a suscité, d’après le Souverain, la mise en place d’un Fonds spécial. Et celle du plan ambitieux de relance économique, destiné à soutenir les petites et les moyennes entreprises touchées par la crise, à travers la création d’un Fonds Mohammed VI pour l’Investissement dont l’objectif est de faire redémarrer les activités productives, d’accompagner et financer les différents projets d’investissement.
Dans le même sens, Sa majesté, s’est félicité du déroulement de la campagne nationale de vaccination, en tant que composante essentielle de la sécurité stratégique du pays, en plus du projet important concernant la fabrication de vaccins, de médicaments et de matériel médical, indispensables pour le Maroc.
Néanmoins, rappelons que la pandémie subsiste et que la crise n’est pas encore terminée. C’est la raison pour laquelle nous devons tous rester vigilants, en nous attachant constamment au respect des consignes édictées par les autorités publiques.
A l’occasion, Mohammed VI a renouvelé sa considération à tous les acteurs du secteur sanitaire, public, privé et militaire, ainsi qu’aux forces de sécurité et aux pouvoirs publics pour leur sens élevé des responsabilités et leur dévouement dans la lutte menée contre la pandémie de COVID 19 : ceux qui étaient en première ligne dans la lutte contre la pandémie. Personnels de santé civils et militaires, Forces armées royales, Gendarmerie royale, agents et auxiliaires d’autorité, Sûreté nationale, Forces auxiliaires, Protection civile, travaillant avec conscience, discipline et responsabilité.
Un Pacte national pour le développement
Mise en place il y deux ans par le Roi Mohammed VI, la Commission spéciale sur le modèle de développement a présenté ses travaux, auxquels Sa Majesté a accordé une grande importance dans son discours, estimant que la mise en œuvre relève d’une responsabilité nationale nécessitant la mobilisation des potentialités de la Nation et l’implication de toutes ses compétences.
Dans ce cadre, le Souverain a mis le point sur le Pacte national pour le développement en tant que cadre de référence pour définir les principes et les priorités du pays en matière de développement à l’avenir.
Rappelons que ce pacte a été proposé par la CSMD et validé par le Souverain, et va engager les acteurs du développement : partis politiques, institutions constitutionnelles, secteur privé, collectivités territoriales, etc.
Une main tendue à l’Algérie
Le souverain réaffirme sa proximité nouvelle avec son voisin algérien, en renouvelant son engagement sincère à garder la main tendue en direction de nos frères en Algérie, pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage et que les frontières soient et demeurent ouvertes.
Sa Majesté est très conscient des liens de fraternité et de bon voisinage qui unissent depuis toujours les deux peuples frères, en plus du destin commun des deux pays.
Toute instabilité dans l’un des deux influe automatiquement sur l’autre. En outre, la sécurité et la stabilité de l’Algérie sont des priorités pour la politique étrangère marocaine.
C’est pour cela, le Souverain a rassuré, dans son discours, les frères en Algérie de n’avoir rien à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour l’Algérie.
Par Khalid Cherkaoui Semmouni, Professeur de sciences politiques