La contribution de la demande extérieure nette serait restée négative au deuxième trimestre 2024, s’élevant à -0,9 point, après -1,1 point un trimestre auparavant, sous l’effet d’une hausse de 11,6% du volume des importations nationales de biens et services et de 10,9% de celui des exportations, en variations annuelles.
En valeur, les exportations de biens se seraient améliorées, au deuxième trimestre 2024, de 6,4% en variation annuelle, soutenues par la bonne performance des expéditions de l’automobile, des phosphates et dérivés et de l’aéronautique, selon la note de conjoncture du HCP.
Les exportations de l’automobile auraient contribué pour +3,6 points à la hausse des exportations globales, tirées par les ventes des segments « câblage » et « intérieur véhicules et sièges ».
Profitant d’un regain de demande étrangère, les ventes extérieures des phosphates et dérivés auraient, quant à elles, concouru pour +2,8 points à l’amélioration des exportations, suivies par celles de l’aéronautique avec +1,1 point.
A l’inverse, les expéditions de l’industrie du textile et cuir auraient poursuivi leur tendance baissière, avec une contribution de -0,5 point, pâtissant du recul de celles des vêtements confectionnés, de la bonneterie et des chaussures, dans un contexte de demande européenne relativement en berne.
Les importations de biens en valeur se seraient, pour leur part, retournées à la hausse de 11,8% au deuxième trimestre 2024, après une baisse de 3,6% un trimestre auparavant, alimentées par une augmentation quasi-générale de la plupart des groupes de produits importés.
Les achats des demi-produits, en particulier les produits chimiques, les papiers et cartons et les demi-produits en fer ou en acier auraient concouru pour +3,6 points à la hausse des importations globales, suivis par ceux des biens d’équipement avec une contribution de +3 points, tirés notamment par les acquisitions des voitures utilitaires, des moteurs à piston, des parties d’avions et des machines et appareils divers.
Il en est de même pour les importations des biens de consommation, avec une contribution de +2,6 points, qui auraient été sous-tendues par les acquisitions des parties et pièces détachées pour voitures de tourisme, des médicaments et des ouvrages en matière plastique.
La facture alimentaire aurait, quant à elle, été davantage tirée par les achats d’animaux vivants, d’orge, de maïs et de sucre, dans un contexte de repli de la production agricole, alors que la facture énergétique, avec une contribution de +1,4 point, aurait été, principalement, alimentée par les achats de gasoils, de fuels et de l’essence de pétrole.
La hausse plus importante des importations des biens, en valeur, par rapport aux exportations se serait traduite par un creusement du déficit de la balance commerciale des biens et aurait engendré un recul du taux de couverture, au deuxième trimestre 2024, de 2,9 points par rapport à la même période de 2023, pour atteindre 59,8%.