L’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes sont essentielles à la réalisation d’un développement inclusif et durable.
Plusieurs mécanismes internationaux sont mis en place pour promouvoir les droits de la femme et l’égalité des sexes, nous citons en premier lieu la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), qui a été adoptée en 1979.
Depuis lors, quatre conférences mondiales ont été organisées pour promouvoir des programmes d’action en faveur de la promotion des droits des femmes – à Mexico en 1975, Copenhague en 1980, Nairobi en 1985 et Beijing en 1995.
En 2000, les principes de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes ont été inclus dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et reflétés par l’objectif 3 : « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ».
D’autant plus, l’Agenda 2030 pour le développement durable, adopté en 2015, a placé l’égalité des sexes au premier plan, reconnaissant que l’autonomisation des femmes et des filles est cruciale pour la réalisation de tous les autres objectifs.
Si les progrès en matière de promotion de l’égalité des sexes ont été réalisés dans certains domaines dans les pays d’Afrique, surtout en voie de développement , comme le Maroc , l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, les Comores, l’Eswatini, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, la Zambie, le Zimbabwe…, il reste encore des difficultés dans plusieurs autres domaines qui empêchent les femmes et les filles de jouir des mêmes droits et des mêmes chances que les hommes.
Égalité des sexes et développement inclusif
L’agenda mondial 2030 sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes , vise à réaliser une croissance inclusive et durable à travers le monde.
Il considère que la pleine participation des femmes sur un pied d’égalité avec les hommes à la vie politique, sociale, économique et culturelle d’un pays est une voie directe vers l’élimination de la pauvreté et le développement durable et inclusif.
En effet, au cours des dernières années, les gouvernements des pays d’Afrique ont souscrit des engagements juridiquement contraignants en faveur de l’égalité des sexes et ont mis au point des instruments pour promouvoir les droits des femmes et leur autonomisation.
D’après les statistiques, il a été remarqué que les inégalités entre les hommes et les femmes persistent, d’où il est nécessaire de prendre des mesures par les gouvernements de ces pays visant la réduction de la pauvreté, de l’élimination de la faim, de la santé et du bien-être, de l’éducation, de l’égalité des chances, ainsi de garantir les conditions de travail sûres aux femmes ayant des emplois vulnérables.
Progrès réalisés et défis à relever
Les engagements pris par les pays d’Afrique, en voie de développement, ont été traduits en politiques et programmes nationaux et ont également conduit à la mise en place de mécanismes sexospécifiques.
Grâce à la prise de conscience et à la volonté politique accrues au cours des dernières années, des progrès ont été remarqués dans l’intégration de la dimension de genre dans les politiques publiques.
Malgré, tous ces efforts, les disparités entre les sexes persistent de manière visible et les femmes restent désavantagées par rapport aux hommes dans de nombreux domaines.
Par exemple , au niveau social , les inégalités entre les sexes englobent les lacunes en matière d’éducation, de scolarisation , d’accès aux soins de santé, de sécurité sociale. Un grand nombre de femmes vivent dans l’extrême pauvreté et travaillent dans des conditions informelles. Au niveau politique, les inégalités entre les sexes sont manifestées dans la participation politique et la prise de décisions.
D’autre part, si la représentation des femmes dans les postes de direction dans certains pays d’Afrique s’est améliorée au cours de la dernière décennie, le rythme des progrès a été lent, la proportion de femmes occupant des postes de direction n’ayant augmenté que peu.
S’ajoute, la vulnérabilité des femmes à la violence sexiste qui continue d’être l’une des formes les plus courantes de violation des droits des femmes et constitue un obstacle majeur au développement et à la réduction de la pauvreté.
Khalid Cherkaoui Semmouni,
Professeur universitaire, expert consultant en droits de l’Homme
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