En 2017, le marché de l’immobilier est passé par des moments difficiles.
Hormis la ville de Casablanca où les ventes ont augmenté de 4,5%, la baisse du nombre de transactions a concerné toutes les villes.
Il ressort du rapport annuel 2017 de Bank Al Maghrib présenté le 29 juillet 2018 par le gouverneur au Souverain que le marché de l’immobilier a été marqué par une hausse notable des prix et un repli des transactions. En effet, l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a enregistré une hausse de 5% contre 3% à fin 2016. Le volume de transactions, a par contre régressé de 7,6% après une progression de 8,4% en 2016. Dans le détail, les transactions relatives aux biens résidentiels ont diminué de 8,7%, celles concernant les terrains ont baissé de 4,8% et les transactions des biens à usage professionnel ont diminué de 3,5%.
Au courant de l’année 2017, on note des appréciations importantes durant les trois premiers trimestres, soit une hausse moyenne de 6,5%. Le rythme de progression des prix au quatrième trimestre est revenu à 0,9%, avec une stagnation pour les biens résidentiels. Aussi, le nombre de transactions s’est-il quasiment-stabilisé durant les deux premiers trimestres, avant de régresser de 17,4% au troisième et de 11,2% au quatrième. Cette baisse a concerné l’ensemble des catégories d’actifs.
Par principales villes, on remarque qu’à l’exception de Rabat où l’IPAI est resté stable d’un exercice à l’autre, dans les autres villes, la hausse des prix des actifs immobiliers a été quasi-généralisée, avec des progressions allant de 4,5% à Kénitra à 7,5% à Fès. De même hormis Casablanca où les ventes ont augmenté de 4,5%, la baisse du nombre de transactions a concerné toutes les autres principales villes.
Tanger, parmi les villes les plus chères en 2017
Le classement des grandes villes révèle que c’est à Tanger où les prix ont affiché la plus forte progression, soit 6,7%. Elle concerne des accroissements de 15,6% pour les appartements et 4% pour les terrains. En parallèle, les ventes ont diminué de 20,9%, avec des régressions sensibles de 22,2% pour les appartements et de 17,1% pour le foncier.
Casablanca a connu une progression des prix de 5,7% en 2017 après une baisse de 3,7% en 2016.
A Marrakech, la hausse des prix est aussi prononcée (5,1%). Le nombre de transactions a diminué pour sa part de 12,8%, recouvrant principalement un repli de 28,2% des ventes d’appartements et une forte amélioration de 44,4% de celle des terrains.