Ecrit par L.B. I
Bien que le gouvernement ait prolongé la prime forfaitaire relative du blé tendre importé du 1er octobre au 31 décembre, les importateurs attendaient les modalités d’application de ladite décision pour se projeter. Le retour à l’ancien calcul de la prime devrait réconforter les importateurs. Reste à savoir si l’objectif de 20 millions de quintaux serait atteint.
Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, l’ONICL vient de publier la circulaire relative à la note de prolongation de la mesure du système de restitution à l’importation du blé tendre appliqué du 1er juillet jusqu’au 30 septembre 2023. Cette note adressée aux importateurs en date du 13 septembre annonçait la prolongation de la prime forfaitaire du 1er octobre au 31 décembre 2023. Cette circulaire vient ainsi détailler les modalités de cette mesure.
Il faut dire que les importateurs de blé tendre attendaient les détails de cette circulaire pour pouvoir se projeter en terme de quantité à importer.
Car faut-il le rappeler, que pour la dernière mesure, appliquée du 1er juillet au 31 septembre, l’objectif des 25 millions de quintaux d’importations n’a pas été atteint.
En effet, les importateurs n’ont pas joué le jeu puisqu’ils n’ont importé que 60% de l’objectif soit environ 15 millions de quintaux à peine la consommation de 3 mois.
La raison, le calcul de la prime forfaitaire associé à la conjoncture internationale. Alors que le calcul se faisait sur la base de la moyenne des prix de revient des 2 origines les plus basses, la circulaire de l’ONICL du 23 juin avait limité le calcul sur la base de la moyenne du prix de revient de l’origine la plus basse des prix de revient calculés.
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Cette fois-ci, le gouvernement est revenu à l’ancien mode de calcul de ladite prime. Ainsi la circulaire n°666 de l’ONICL prévoit que le prix de revient moyen retenu, pour le calcul de la prime forfaitaire, correspond à la moyenne des deux origines les plus basses des prix de revient calculés pour les origines Allemagne, Argentine, France et USA et ce, dans le cas où l’écart entre les prix de revient des deux origines les plus basses ne dépasse pas 30 dh/ql.
« Dans le cas où cet écart dépasse 30 dh/ql, le prix de revient moyen retenu, pour le calcul de la prime forfaitaire, correspond à la moyenne mensuelle du prix de revient de l’origine la plus basse majorée de 15 dh/ql. Pour l’origine française, le prix de revient retenu est le minimum des prix de revient des trois types du blé tendre français. Quant à l’origine USA, le prix de revient retenu est le minimum des prix de revient des deux types du blé tendre américains. Pour un mois donné et pour un type de blé tendre donné, la moyenne des prix de revient à considérer doit tenir compte d’au minimum 10 observations (cotations) disponibles.
La prime forfaitaire à restituer par l’Etat correspond à la différence entre le prix de revient moyen sorti du port du mois et le prix de 270 dirhams par quintal.
Le gouvernement espère ainsi pousser les importateurs à atteindre les objectifs fixés par cette prolongation de la prime forfaitaire à savoir 20 millions de quintaux d’ici fin 2023 et ainsi garantir un stock national de blé tendre.