Le ministre de l’Économie et des Finances s’est enfin prononcé sur la question des intérêts de report des échéances bancaires, mesure prise par le CVE. Sa réponse n’est pourtant pas claire. Une réunion avec les banques est prévue ce week-end pour trouver un terrain d’entente.
Après plusieurs jours de silence radio, le ministre de l’Économie et des Finances est enfin sorti de son mutisme sur la question des intérêts appliqués au report des échéances bancaires, prévu dans le cadre du dispositif d’accompagnement du Comité de veille économique.
C’est lors de la Commission parlementaire que le ministre a été interpellé sur l’incohérence entre la décision afférente aux intérêts de retard prise par le Comité de veille économique et son exécution par les banques. Sauf que les propos du ministre restent imprécis (Voir intervention). Et pour cause, le ministre est resté vague dans sa réponse aux questions des parlementaires sur la légalité ou pas de l’application des intérêts par les banques au report de crédits.
Il a affirmé toutefois être en contact permanent ces derniers jours avec les banques pour tenter de trouver un terrain d’entente.
« Les banques sont actuellement penchées sur des études pour trouver une solution adéquate à cette question », a précisé d’emblée Mohamed Benchaâboun.
Il a également affirmé qu’il se réunira ce week-end avec les établissements bancaires pour apporter des réponses à cette question qui a suscité l’indignation de tous ceux qui sont impactés par la pandémie et qui ont souhaité reporter leurs échéances.
En fin de compte, la gratuité du report tel qu’annoncée par le ministre le 19 mars comme mesure du CVE, pour atténuer l’impact de la pandémie sur les entreprises et les personnes, n’a été que de la poudre aux yeux. D’où les questions : pourquoi ne pas l’avoir dit avant Mr. le Ministre ? Pourquoi autant de mystère sur une mesure que le CVE a pris et qui est censée connaître tous les aspects de son application ? Pourquoi laisser des milliers de Marocains dans l’incertitude tout ce temps ?
L’ancien banquier a précisé dans son intervention que dans cette histoire, il y a un problème de communication, technique et de solidarité. S’agissant de la communication, on n’en disconvient pas puisque le CVE a communiqué une chose et les banques ont appliqué une autre. Sans oublier que le ministre a jusqu’à aujourd’hui esquivé cette question qui lui a été posée aussi bien par nos soins que par les parlementaires.
Pour le volet technique, on n’a pas bien saisi ce que le ministre voulait dire concrètement. La question reste donc en suspend. Quant à l’aspect de la solidarité, le moins que l’on puisse dire, c’est que les banques n’ont pas joué le jeu. Il semble nonobstant que M. Benchaâboun ne voit pas ça du même œil. « Il faut que la solidarité soit perçue à tous les niveaux et par tous les intervenants », précise-t-il.
Et d’ajouter, « si nous mettons toute la pression sur les banques, demain nous aurons des banques faibles et peu résilientes ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie. Même chose pour l’Etat, s’il doit tout faire « seul « , cela risque d’impacter considérablement les équilibres macroéconomiques ».
Les explications du ministre ne sont malheureusement pas convaincantes dans la mesure où cette réflexion devait se faire avant d’annoncer le dispositif d’accompagnement. Il devait également y avoir de la transparence vis-à-vis des personnes qui subissent de plein fouet les effets de cette pandémie et de l’Etat d’urgence sanitaire.
Il est clair qu’un effort impressionnant a été fait pour gérer au mieux cette crise par tous les intervenants notamment le ministère des Finances. Mais certains loupés, pour ne citer que la gestion de l’indemnité forfaitaire, ont entaché cette relation de confiance et de reconnaissance qui s’est établie entre l’Etat et le citoyen depuis le début de cette pandémie. Si le CVE s’est précipité en annonçant cette mesure qui s’est avérée très contraignante pour les banques autant le dire et mettre un terme aux ambigüités.
1 comment
Les banques sont des vampires des temps modernes .des suceurs du !(argent) la seule chose qui les intéresse les clients qui ont des Somme énormes pas les petits épargnants
et le gouvernement marocain n’a aucun pouvoir ,il laisse faire
Sans bouger le petit doigt et les associations de consommateurs absentes (les banqes marocaines font leurs lois qui les convient)rien qui est claie .