Analystes, économistes, universitaires… tous les faiseurs d’opinion marocains attendent avec impatience la lettre de cadrage pour scruter les indicateurs macroéconomiques arrêtés par le ministre des Finances pour l’année qui suit. Cette lettre de cadrage donne un avant-goût du projet de Loi de Finances 2019 et du coup sur ce qui va changer l’exercice prochain. Les plus sceptiques diraient qu’avant de parler du projet de loi 2019, il faut d’abord rectifier le tir de celle de 2018 et adopter une loi de finances rectificative. Le débat reste ouvert et la question n’est pas encore tranchée.
D’autres ayant perdu espoir n’ont qu’une seule envie : tourner la page et passer à autre chose. Dans un contexte marqué par une crise sociale aiguë, le besoin de changer, quitte à se bercer d’illusions, est omniprésent chez tout un chacun. D’ailleurs, tellement anéantis par la cherté de la vie, par l’injustice, par le statu quo et surtout par l’indifférence de l’Exécutif, les Marocains se sont accrochés à la victoire dans la coupe du monde en Russie comme une moule à son rocher. Question d’embaumer les cœurs.
Mais malheureusement la chance leur a tourné le dos. Et personne n’osera dire le contraire.
Aujourd’hui et justement suite à cette grogne sociale persistante, l’Exécutif est appelé à bien jouer aux équilibristes et adopter des mesures sociales justes et équitables.