L’économie nationale a enregistré, en 2021, un produit intérieur brut (PIB) en volume de 1244,9 milliards de DH avec une croissance de 8 % après une profonde récession de 7,2% en 2020 due en particulier à la crise sanitaire. Par région, le PIB en volume et en valeur ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages de l’année 2021 selon la base 2014 des comptes nationaux.
Aux prix courants, le PIB a marqué une valeur de 1274 ,7 milliards de DH avec une hausse de 10,6%.
En volume, les comptes régionaux de 2021 font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB entre les régions.
Quatre régions ont pu enregistrer des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale (8%). Il s’agit de la région de Fès-Meknès (12,7%), de Béni Mellal-Khénifra (10,4%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7%) et de Marrakech-Safi (8,5%).
Les huit régions restantes ont enregistré des taux de croissance inférieurs à la moyenne nationale (8%) ; allant de (4,2%) dans la région de Guelmim-Oued Noun à (7,9%) dans la région de Casablanca-Settat.
Contribution régionale à la création du PIB en valeur
Aux prix courants, la région de Casablanca-Settat a créé presque un tiers (32,2%) du PIB national, les deux régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé un peu plus d’un quart (26,4%) de la richesse nationale, avec 15,9% et 10,5% respectivement.
Cinq régions ont généré un autre tiers (33,5%) du PIB : la région de Fès-Meknès avec 8,2%, la région de Marrakech-Safi avec 7,9%, la région de Souss-Massa avec 6,2%, de Béni Mellal-Khénifra avec 5,9% et de l’Oriental avec 5,3%.
Les trois régions du sud et la région de Drâa-Tafilalet n’ont contribué qu’à hauteur de 7,7% à la création du PIB en valeur, avec 4,8% et 2,8% respectivement.
Dans ces conditions, les disparités quant à la création de la richesse entre les régions se sont accentuées. L’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 66,4 milliards de DH en 2020 à 71,8 milliards en 2021.
PIB régional par secteur d’activité
Les activités primaires (agriculture et pêche) constituent 12% du PIB au niveau national en 2021. La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale.
Ces activités contribuent pour 25,3% au PIB de la région Fès-Meknès, 24,5% au PIB de la région de Drâa-Tafilalet, 18,7% au PIB de la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 18,4% au PIB des deux régions de Béni Mellal-Khénifra et de Souss-Massa, 15,4% au PIB de la région de Marrakech-Safi et 14,3% au PIB de la région de l’Oriental. La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 4,8%.
Les activités secondaires (industrie manufacturière, mines, électricité, eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution, et bâtiment et travaux publics) représentent 25,8% du PIB au niveau national en 2021. Quatre régions affichent des parts supérieures à cette moyenne : la région de Casablanca-Settat avec 37,4%, la région de Laâyoune-Saguia al Hamra avec 34%, celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 33,3% et la région de Béni Mellal-Khénifra avec 29,5%.
Les activités tertiaires (services marchands et non marchands) créent plus que la moitié de la richesse nationale en 2021 (51,9%). Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-Ed-Daha, de Rabat-Salé–Kénitra et de Marrakech-Safi présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à celle réalisée au niveau national, respectivement de 73,2%, 65,2%, 64% et 67,9%.
Contribution régionale aux activités économiques nationales
Les activités du secteur primaire restent l’apanage d’un nombre limité de régions ; Sept régions ont créé plus que quatre cinquièmes de la valeur ajoutée du secteur. En effet, les régions de Fès-Meknès, de Rabat-Salé-Kénitra, de Casablanca-Settat, de Marrakech-Safi, de de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Souss-Massa et de Béni Mellal-Khénifra ont contribué pour 83,8% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire en 2021 au lieu de 80,9% en 2020.
Par ailleurs, les activités du secteur secondaire sont concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui ont participé pour 60,4% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2021 au lieu de 61,7% en 2020.